2013, une année grise pour le marché de l’ immobilier résidentiel ? L’IEIF table sur deux scénarios : une baisse des prix de 3% ou de 6% en douze mois. (Courbe).
Vous vous en doutez, même s’ils craignent une baisse des prix dans le secteur du logement, les agents immobiliers ont tendance à pratiquer la langue de bois. Comme en Bourse, les professionnels ne souhaitent pas créer un mouvement de panique auprès des propriétaires.
En revanche, les observateurs n’ayant aucun lien avec le marché des transactions font preuve d’une plus grande objectivité. A ce stade, je donne un coup de chapeau à Pierre Schoeffler de l’IEIF (Institut de l’épargne immobilière et foncière). Malgré le manque de visibilité conjoncturelle, son modèle économique débouche sur deux scénarios.
Prix : un recul de 3% ?
Le prix des logements en France baisserait de 3% en 2013 dans le scénario central ( 80% de probabilité). La croissance reste atone et l’inflation faible. Le taux d’intérêt des OAT à 10 ans se stabilise autour de 2%. L’activité immobilière reste déprimée et les conditions de financement de l’immobilier continuent de se durcir. En deux ans, le recul des prix pourrait tourner autour de 17%.
Prix: un recul de 6% ?
Le prix des logements baisse de 6% en 2013 dans le scénario alternatif
(20% de probabilité). La croissance chute et l’inflation se tend légèrement
Mais le taux d’intérêt des OAT à 10 ans grimpe, ce qui pénaliserait le marché immobilier. En deux ans, le recul des prix pourrait tourner autour de 11%.
Moralité : croisons les doigts pour que les taux d’intérêt ne remontent pas. Cela éviterait le risque de krach.
En attendant, je vous invite à étudier de près la courbe ci-dessus. Je vous rappelle qu’ en région parisienne comme en province, l’immobilier est constitué de micro-marchés. Par conséquent, la baisse des prix ne sera pas uniforme.
Dans ce contexte, seriez-vous plutôt vendeur ou acheteur d’un bien immobilier? Merci d’avance pour vos réactions sur ce blog.