Magazine Beaux Arts

Kiefer et Corinth

Publié le 07 avril 2008 par Marc Lenot

L’exposition Lovis Corinth au Musée d’Orsay, jusqu’au 22 Juin, comprend une grande composition d’Anselm Kiefer en hommage à Corinth, Autoportrait au squelette.

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Etrange hommage du sec Kiefer au gras Corinth, du puritain tragique et culpabilisé au paillard jouissif et dépressif, du vivant ascétique au défunt bien en chair. La composition de Kiefer est parsemée de tournesols fanés, bien sûr, et aussi d’épines: épines acérées, barbelées, épines de défense autant que de Passion. Quelques minuscules ossements en terre cuite (détail ci-contre) au centre de ce trityque sont censés évoquer
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l’Autoportrait au squelette de Corinth lui-même (1896, Lenbachhaus, Munich), qui n’est pas montré ici, mais où le tragique se teinte d’humour irrévérencieux.

La pièce de Kiefer est plus un contrepoint qu’un hommage. Ses explications dans le catalogue sont d’ailleurs assez embrouillées, et la relation entre les deux oeuvres paraît plutôt ténue : alors qu’Orsay d’ordinaire réussit fort bien ses ‘Correspondances’ entre artistes historiques et contemporains, celle-ci , hors circuit, tombe plutôt à plat. Kiefer a bien mieux saisi l’esprit des lieux au Louvre, à mon sens.

Photos de la pièce de Kiefer courtoisie Musée d’Orsay.


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