En cas de vaccination incomplète contre l'hépatite B, même avec 6 ans de retard, l'intérêt d'un rattrapage tardif est confirmé avec cette étude présentée par l'Institut de Veille sanitaire dans son bulletin hebdo, à partir d'une enquête menée en centre de vaccinations sur des patients non à jour de la 3è dose de leur vaccin.
Intérêt confirmé d'un rattrapage tardif: 616 patients consultant dans un centre de vaccinations internationales non à jour de leur 3è dose de vaccin contre l'hépatite B, se sont vus proposer une dose de rattrapage et, un mois plus tard, ont subi un contrôle de leur taux d'anticorps anti-HBs.
51,5% d'entre eux ont pu avoir cette sérologie de contrôle et 91,5% de ces patients contrôlés ont bien présenté une réponse positive à cette 3è dose -avec un meilleur taux de réponse immunitaire chez les femmes (95,0% versus 88,7%) et un taux d'anticorps dans 73% des cas significativement supérieur à 500 UI/L.
Alors que globalement, le délai moyen de retard, chez ces patients étaient de 6,5 ans, plus de 90% des patients mis à jour de leur vaccination contre l'hépatite B et contrôlés sérologiquement ont bienobtenu un résultat positif en anticorps anti-HBs et si le sexe masculin, le délai de retard ainsi que l'âge au début de la vaccination semblent jouer sur la réponse immunitaire, l'intérêt d'un rattrapage tardif est bien confirmé. De nombreuses études ont déjà démontré la persistance, à long terme, de la protection vaccinale.
Un précédent « BEH » faisait le point sur la vaccination contre l'hépatite B. Malgré 1.500 décès annuels, seuls un tiers des généralistes indique proposer de façon systématique le vaccin hexavalent pour la vaccination des nourrissons, et un médecin sur 5 « souvent». En France, la vaccination contre l'hépatite B des populations ciblées par les recommandations vaccinales reste donc encore très insuffisante.
Sources : BEH 22 janvier 2013 / n° 3 et InVS BEH 10 juillet 2012 (Vignette CDC, visuel ECDC)
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