Comme cela avait été convenu avec les partenaires sociaux lors de la grande conférence sociale des 9 et 10 juillet derniers, le nouveau rapport du Conseil d’orientation des retraites vient compléter le diagnostic sur notre système de retraite.
Après le diagnostic financier qui a montré que la réforme de 2010 n’avait rien résolu, ce nouveau rapport présente un état des lieux des forces et des faiblesses de notre système de retraite.
Notre système remplit plutôt bien ses objectifs, en particulier en matière de solidarité et d’équité entre les générations. Il réduit fortement les inégalités entre retraités, au profit des femmes notamment.
Les Français sont très attachés à ce système par répartition, c’est pourquoi nous souhaitons réaffirmer notre volonté de le préserver.
Ce rapport montre également que notre système de retraite pourrait être plus juste et mieux adapté à la société d'aujourd'hui.
Certaines règles de calcul défavorisent les personnes à carrière courte, heurtée ou à salaire faible et certaines situations sont peu ou mal prises en compte, en matière de pénibilité ou pour les jeunes (stages, apprentissage), par exemple.
D’autre part, plusieurs dispositifs de solidarité, qui visent par exemple à corriger les accidents de carrière ou à compenser l’impact de la maternité pour les femmes, ne sont pas assez bien ciblés et remplissent mal les objectifs qui leurs ont été assignés.
Enfin, le système reste complexe, ce qui nuit à sa compréhension par les français.
Le Parti socialiste s’engage donc à travailler avec les partenaires sociaux aux évolutions possibles de notre système de retraite, à la fois pour assurer son équilibre financier et pour le rendre plus juste et plus moderne.
Comme le Président de la République l’a rappelé le 17 janvier dernier lors de ses vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi, c’est sur cette base que s’engagera, au printemps, une phase de concertation entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, sous l’égide de la grande conférence sociale dont la deuxième réunion plénière se tiendra en juillet 2013.
Conformément à la feuille de route définie dans ce cadre en juillet 2012, cette phase sera préparée par une « commission pour l’avenir des retraites » qui sera mise en place très prochainement, et qui aura pour mission d’expertiser les différentes pistes de réforme envisageables à plus ou moins long terme.
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Pascal TerrasseSecrétaire national à la
protection sociale
Député de la 1ère circonscription Ardèche (07)