Atari, qui a commercialisé le mythique jeu d’arcade Pong il y a un peu plus de 40 ans, dépose le bilan quelques heures à peine après ses filiales américaines. La raison de cette faillite ? Dans un communiqué publié lundi soir, la société fondée en 1972 explique avoir été lâchée par BlueBay, son premier actionnaire (avec 29% des actions), qui a décidé d’arrêter de financer le gouffre que représentait Atari. Les deux filiales espèrent désormais revendre la quasi-totalité de leurs actifs (dont la fameuse marque Pong) d’ici un à trois mois.
Depuis deux ans, ce fonds voulait céder sa participation et sa créance. Atari lui a présenté de nombreux dossiers avec des investisseurs potentiels et a mené des restructurations drastiques. Insuffisant selon BlueBay, présent au capital depuis 2008.
Atari a indiqué avoir été «informée par son actionnaire de référence et principal créancier» BlueBay qu’«aucune solution n’a été trouvée à date» pour la cession de sa participation, et qu’il «ne peut plus continuer à la soutenir».
Si l’avenir de la structure française semble scellé, la filiale américaine par contre compte bien revenir en force. Celle-ci serait en effet devenue un « moteur de croissance » pour l’ensemble de la firme grâce à sa redirection sur les jeux mobiles et les activités de licence. Un apport de 3,9 millions d’euros de la part du fond Tenor Capital devrait donner une bouffé d’oxygène à l’entreprise qui continuera son activité sous un autre nom.