Matin de janvier,
Je vois,
Recroquevillé
Sous le poids du givre
Un paysage abandonné à l’hiver.
Les arbres
Gantés de neige
Se courbent au passage de la bise
De rares oiseaux disparaissent dans la brume
Il fait froid,
Le ciel est bas,
Et pourtant,
Là-bas près du ruisseau,
Un promeneur
Au cru d’une lumière blanche,
Respire l’air de cristal.
Dépourvu de feuillage, la nature
S'incline à son passage.
Enveloppé par cette ivresse glaciale
Il s'en va dans les plis du temps.
Je peux alors,
Entendre
Résonner sa solitude.
Autour de son cou
Une écharpe grise de janvier.