Fanal olympique

 
L'agitation autour de la flamme olympique me laisse un peu désabusé. Entre l'affichage médiatique d'une réprobation et les ventes de notre technologie dans l'arrière-boutique, on mesure le hiatus qui sépare le dérisoire du cynisme. Il y a encore si peu de temps, Rama Yade n'était pas conviée lors du voyage à Pékin de Sarkozy et maintenant on s'apprête à montrer notre réprobation à l'aide d'un badge insipide au revers du survêtement. Sans doute le boycott des jeux reviendrait à faire payer aux sportifs l'inconséquence et le double-jeu des politiques. Et pourtant je sais, à l'évidence, que ne rien faire serait complicité. Comme le dit Cohn-Bendit : "Si on ne fait rien à Paris, on fera quoi à Pékin ?", alors se contenter de nos maigres moyens, même si on a parfois l'impression que les "bons sentiments" prennent le pas sur la politique...
Flash-back : je me rappelle aussi qu'hier, ou avant-hier, enfin en 1979, j'étais activement militant du COBOM (Comité pour le Boycott des Olympiades de Moscou de 1980) "en solidarité avec les peuples opprimés d'URSS". Ironie de l'histoire, le COBOM était un repaire de militants maoïstes...