C’était en décembre dernier, une drôle de mise en avant où l’armée a montré en présence de journalistes, de généraux, de membres des commissions de défense de l’Assemblée nationale et du Sénat, que ses prochains combats auront lieu dans les banlieues… Notre armée qui se prépare à la guerre des cités et qui pour s’entraîner a construit dans l’Aisne une cité de près de 5000 habitants fantômes. Le budget guérilla des banlieues, projet Scorpion des combats de demain dans les banlieues de non droit, les barres HLM squattées de dealers, assaillies de bandes rivales et d’islamistes djihadistes est de 400 000 000 d’euros par an pendant 10 ans… C’est qu’il faut nous préparer et donner un souffle nouveau à nos équipements devenus obsolètes. Se préparer et ré-équiper nos troupes avec par exemple des véhicules blindés plus performants et dotés d’équipements électroniques adaptés aux nouvelles normes de détection, de brouillages, d’observation greffés en réseau afin de limiter les temps de décision en cours d’opération…
Quelles considérations sociologiques sont prises en compte pour transformer ou modéliser par exemple ma cité du Bois Cadet à Fontenay en un territoire facilement identifiable avec les pièges qu’il recèle à la bande de Gaza par exemple ? Je veux induire dans ma réflexion politique socialiste au petit plan de l’hectare local qui est mon périmètre, et je l’ai déjà fait, la prise en compte de la question sécuritaire et envisage beaucoup dans ce domaine la priorité à donner à l’intervention accrue d’une prévention sociale et économique des pouvoirs publics et de tous les acteurs présents. Place aux CLSPD et non aux VAB. C’est la demande d’un élu socialiste pour appréhender une question sécuritaire qui doit trouver une solution au seul plan social et économique et non se livrer aux périlleuses extrapolations d’un complexe militaro-économique.
Que nos forces armées se préparent est un fait indéniable d’autant plus que certains terrains d’intervention militaire peuvent avec une présence terroriste se déplacer en tout lieu. Mais considérer les quartiers de Fontenay-sous-Bois, Champigny, Aubervilliers, Pantin, Les Mureaux, Les Ullis,…et le 19e à Paris avec la Place des Fêtes semble correspondre à cette vieille idée taraudant les képis d’un ennemi intérieur… Cet ennemi intérieur, il ne faut pas se leurrer il est en partie dissimulé par ce que nous avons appelé la casse sociale, le démantèlement du service public dont nous appréhendons aujourd’hui le coût réel!