American Horror Story : Asylum // Saison 2. Episode 13. Madness Ends.
American Horror Story avait déjà achevé la plupart de ses intrigues précédemment. Elle se devait donc de nous faire l'état des lieux plusieurs années plus tard et surtout de
revenir sur ce que tout le monde est plus ou moins devenus. Lana avait promis à Jude de faire fermer Briarcliff et donc de la sauver de cet enfer sauf qu'elle ne l'avait pas fait. Son ambition et
surtout son côté malsain (car finalement, tout le monde en a un, même ceux que l'on pensait être des gens biens comme Lana Winters). J'ai trouvé fascinant ce dernier jet du chapitre
Asylum. Il m'a d'un côté fait un peu pensé à une sorte d'Odyssée que Stephen King aurait pu écrire. Il y avait une certaine note de désespoir à tous les coins de
page et puis cette prédominance de l'horreur jusqu'au dernier moment. A la fin de l'épisode précédent, le fils de Lana et Thredson avait pour intention de faire ce qu'elle a fait à son père qui
avait tant d'amour à donner : la tuer. Nous sommes donc 70 ans plus tard, Lana a écrit plusieurs best-seller et a réussie à faire fermer Briarcliff (même si Jude avait disparue au moment où elle
y était retourné).
L'intérêt était donc d'arriver au bout de la bouche. Avec pas mal d'efficacité je dois avouer. Le ton de l'épisode était intéressant, intriguant et surtout fascinant. J'adore la manière dont
l'épisode raconte les choses. Ce n'était pas décousu mais très littéraire. On sent qu'American Horror Story est une vraie série, construite avec un début et une fin prévue depuis
le début. Tout se recoupe à la fin finalement. Par ailleurs, Lana va donner une interview, une sorte de repentance où elle va confesser l'un des mensonges qu'elle garde enfoui au fond d'elle
depuis plusieurs années maintenant : le fait que son fils n'est pas mort en couche mais bel et bien vivant, quelque part dans ce moment. L'épisode joue astucieusement avec les rebondissements
jusqu'aux dernières secondes de l'épisode. Surtout que je ne m'attendais pas du tout à ce que Lana s'en sorte vivante de cet enfer et encore moins qu'elle sache à quoi ressemble son fils de nos
jours réellement. Du coup, en plus du jeu particulièrement convaincant de Dylan McDermott (c'est là que l'on voit à quel point il était mal exploité l'an dernier), nous avons une
Sarah Paulson encore plus perverse et folle que lui.

L'ambiance était si joviale et invite alors le téléspectateur au bonheur. La mort de Jude finit donc par émouvoir le téléspectateur alors que la séquence du baiser de l'Ange de la Mort joue encore sur le côté conceptuel de la série. L'enchainement permet aussi de conclure l'intrigue de certains personnages comme le Monsignor qui va se suicider peut après avoir été harcelé par Lana sur ses agissements au sein de Briarcliff (on apprend même que Lana a été très critiqué pour cela et surtout accusé de l'avoir poussé au suicide). Finalement, je ne pouvais pas rêver mieux en guise de season finale. Alors que celui de la première saison était un peu bâclé, celui ci, encore plus pervers et cinglé, abuse mais abuse bien des effets de style afin de délivrer ce que l'on peut attendre de mieux de la part de cette série. Je suis donc ravi.
Note : 10/10. En bref, brillant.