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LE STRESS en question ...

Publié le 31 mai 2007 par Sophie Schlogel
LE STRESS en question Le terme stress a été inventé en 1954 par Hans SELYE (endocrinologue), pour définir "le syndrome général d'adaptation", c'est à dire les réactions physiologiques et psychologiques d'un sujet face à un stimulus quel qu'il soit. Comme son nom l'indique, ce syndrome réactionnel entre en scène chaque fois qu'il y a nécessité d'adaptation, d'acceptation, d'évolution. Il n'est pas juste associé aux passages d’examens, conflits interpersonnels, mais à toutes sortes de stimuli à partir du moment où ils nécessitent une réponse. Le stress, c'est la réponse, pas le stimulus. Ce n'est donc pas les situations difficiles (chômage, deuil, divorce, déménagement, changements professionnels) qui stressent un individu, mais l'urgente nécessité de fournir une réponse (souvent sur le long terme) adaptée à la situation. L’inquiétude face à la demande crée un conflit interne. La façon d'y faire face est donc plus importante que le stimulus lui même. Effet secondaire du monde moderne occidental stigmatisé par les médias, diabolisé par les best sellers de la santé, le stress est avant tout indispensable à la vie. L'être humain depuis l'aube de la création s'adapte au gré de l'évolution planétaire. Il n'a pas eu d'autres choix que de se battre ou de s'enfuir voir, de résister pour sauver sa peau. C'est la théorie du marche ou crève qu' Hans Selye appelle l'eu-stress (eu : pour la vie), réaction positive par opposition au di-stress qui nous accable, nous consume et nous conduit à l'épuisement, la dépression et la maladie.. En face d'un agent de stress, c'est l'attitude qui est prépondérante. "Avoir l'espoir ne veut pas dire que nous pensons que les choses vont se produire bien, mais que les choses auront un sens." Vaclav Havel. Avoir confiance en la vie, attribuer un sens aux événements apparaît comme essentiel. Si devant un agent de stress négatif, on adopte une attitude positive (on est en mesure de lui attribuer un sens),on peut le transformer en stress positif. En étant acteur, responsable de sa vie plutôt que spectateur passif, on échappe ainsi à la notion d'absurde qui nous met dans la position de victime et par la même, en tension interne permanente. Au niveau du corps : Chaque fois que nous éprouvons une émotion négative ou un sentiment conflictuel la réponse du corps est la même : la réaction nerveuse entraîne des réponses hormonales qui induisent une cascade de réactions destinées à permettre une adaptation rapide de l'organisme. Une fois le danger écarté, le système s'apaise. La "mise en alerte" n'a aucune raison de se prolonger. Au coeur du mécanisme adaptatif, les glandes surrénales sont prépondérantes: Elles sont toutes deux stimulées dans la plupart des réactions à un agent de stress.    * -Chaque fois qu'un individu passe à l'acte, réagit (fuite ou combat) la glande medullo-surrénale intervient comme soutien logistique de l'action. Hormones sécrétées : Adrénaline et Noradrénaline.    * -Chaque fois qu'il y a incapacité, frustration, incertitude, acceptation de la défaite, résignation, il y a libération de cortisol par la glande corticosurrénale. La persistance de pensées et d'émotions négatives prolonge la mise sous tension de l'organisme. Ambroise Paré avait noté à son époque que les blessés vainqueurs se remettaient mieux que les vaincus. Trop d'adrénaline abîme le coeur et les vaisseaux, l'hyperactivité du système nerveux favorise une acidose tissulaire (www.kousmine.com )responsable d'une multitude de conséquences, déminéralisation, perturbation du sommeil, perturbation de l'appétit et boulimie, gingivites et déchaussements des dents, bronchites chroniques, hyperfonctionnement de la glande thyroïde, affections rénales et vésicales... Trop de cortisol est responsable d'une cascade multifactorielle qui a pour conséquence une diminution des défenses immunitaires et peut entraîner hypertension artérielle, hyper insulinémie, diabète, syndrome métabolique, fatigue chronique, irritabilité, perte de la libido, sentiment de désespoir et dépression. L'OMS déclare le stress fléau de notre siècle. Les études se multiplient, les preuves cliniques s'accumulent : Le stress est à la base de 75 à 90 % des pathologies, de la grippe au cancer. : - "L'organisme possède au moins deux moyens d'empêcher le développement d'un cancer: l'un est préventif -réparation de l'ADN-, l'autre est curatif - l'élimination des cellules malades. Or il semble que le stress et la dépression puissent interférer à ces deux niveaux" écrit T. Janssen médecin psychothérapeute. www.thierryjanssen.com/ La question se pose alors de savoir ce qui dans nos vies justifie que nous nous mettions une telle pression. La quête du bonheur ? L'accumulation de biens matériels et immatériels ? La fuite en avant ne fait que nous rapprocher un peu plus rapidement de notre destination finale : le cimetière. Peut être alors devrions nous poser cette question du sens. Sens de nos actes, de nos choix, de nos vies. Une pause s'impose ... Réapprendre à vivre pour ne plus survivre. Prendre le temps de réparer ces failles de l’existence qui induisent nos réponses. Résister à la spirale dans laquelle nous nous complaisons et qui nous détruit. Cultiver les pensées positives qui favorisent la santé, s'appliquer à la conscience qui permet l'équilibre.

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