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Les Antigones

Publié le 24 janvier 2013 par Naira
Les Antigones Du 22/01 au 26/01 à 20h30, au Théâtre National, 111-115 Boulevard Emile Jacqmainlaan à 1000 Bruxelles. De 8 à 19 euros.
De et avec : Natali Broods, Jolente De Keersmaeker, Tine Embrechts, Tiago Rodrigues, Frank Vercruyssen
Tout le monde ou presque connaît l’histoire d’Antigone, cette jeune fille qui contre l’avis de son oncle, veut offrir une sépulture à son frère et termine emmurée. Tg STAN nous propose ici deux versions du mythe (celles de Cocteau et de Anouilh), après un prologue drôle et spontané qui remet les choses dans leur contexte.
La première pièce, celle de Cocteau écrite en 1922, est une réécriture du mythe qui reste de la tragédie pure : une affaire entre les dieux et des hommes qui se prennent pour des dieux , bafouent les interdits fondamentaux et sont punis sur plusieurs générations. Plus courte que la seconde version, elle est aussi moins humaine et donc, moins touchante.
La version d’Anouilh, souvent lecture obligatoire dans les écoles secondaires, est plutôt axée sur les raisons humaines de la tragédie. On comprend mieux les motivations et faiblesses des personnages qui savent déjà que le châtiment est inéluctable mais qui essaient d’y échapper tant bien que mal. On ne peut s’empêcher de s’y attacher.
Au bout de ce mois “spécial tg STAN” que nous offrent le KVS et le Théâtre National, nous avons pu remarquer plusieurs constantes dans le travail du collectif Anversois. Tout d’abord, les acteurs nous attendent sur scène et n’hésitent pas à réagir à ce qui se passe dans le public (le Prologue distribuait les programmes). De même, les décors et les costumes n’ont souvent pas grand-chose à voir avec la temporalité de la pièce et les coulisses sont absentes. Cela oblige d’ailleurs les acteurs à rester en scène pendant toute la durée du spectacle. Enfin, ceux-ci n’hésitent pas à jouer avec le présent et ce qui s’y passe (ils interagissent toujours avec les réalités du plateau : bruits, cafouillages...).
Ajoutons que la véritable force du collectif est, justement, d’être un collectif. Ainsi, l’acteur et son plaisir de jouer sont véritablement mis au centre de la représentation, ce qui ne peut que ravir le public.
Cependant, les quelques (parfois gros...) cafouillages, même transformés en interactions avec le public, font un peu "tache" dans le tableau de si grands acteurs et nous donne l’impression d’un peu de laxisme au niveau de la “finition” du spectacle.
En tout cas, les tg STAN n’ont pas fini d’écumer les plateau avec de très grands textes, pour notre plus grande joie !
Sarah.
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