Magazine France
Nous revenons ici, sur une actualité sociale foisonnante et paradoxale, qui ne doit abuser personne !
Nous ne pouvons que nous réjouir qu’un syndicat réformiste comme la CFDT, accompagné de la CFTC et de la catégorielle CGC, ait trouvé un terrain d’entente avec le MEDEF pour assouplir le marché du travail, tout en sécurisant au maximum les salariés.
Mais cela ne cache pas la réalité du syndicalisme à la française qui est un vrai problème à l’heure ou il faut mobiliser toutes les énergies et faire montre d’audace et de réactivité.
Que l’on ne se méprenne pas, nous sommes pour un syndicalisme obligatoire de tous les salariés, dans des centrales représentatives, et pour un financement clair par prélèvement sur la feuille de paie.
Cette voie est la seule, qui nous permettra de sortir des faux semblants et du ridicule, et peut être d’éradiquer du paysage des apparatchiks qui ont totalement perdu le sens des réalités.
Les récents accords portent en eux, une menace pour la liberté du salarié et la survie des vraies mutuelles, et constituent une vraie bombe à retardement, au profit des lobbies.
Je veux parler de l’obligation de proposer une complémentaire santé collective par branche, qui ouvre la voie aux seuls grands groupes assurantiels et aux institutions paritaires, otages des ….centrales syndicales.
Qui croyez vous, qui a pesé pour obtenir cela…..les centrales CGT et surtout FO, qui savaient d’emblée qu’elles ne signeraient pas l’accord.
Les mêmes centrales qui ont bloqué l’antenne de France Inter pendant une semaine, pour s’opposer à la suppression par redéploiement de 4 postes de techniciens d’antenne !
Se faisant, l’auditeur s’est reporté sur d’autres stations pour découvrir ici le charme d’EUROPE 1, de RTL ou RMC voire de RADIO NOSTALGIE. Beaucoup ne reviendrons pas affaiblissant l’ensemble de la station et les emplois !
La Charte d’AMIENS de 1906 qui fonde le syndicalisme français a édicté l’étanchéité entre le parti politique et le syndicat, la Mutuelle ou l’Association. Cela est confortable pour beaucoup mais n’abuse personne. Les principaux leaders des syndicats ouvriers sont membres éminents de partis politiques de gauche et certains meneurs du syndicalisme patronal encartés à droite.
Étanchéité à géométrie variable quand on entend le secrétaire général de FO, écrire au Président de la République pour peser sur l’acte 3 de la décentralisation, exigeant notamment, on croit rêver, l’arrêt du processus visant à unifier en une seule collectivité les 2 départements alsaciens.
C’est à croire, que le syndicalisme Français qui malheureusement, comme les partis politiques ne regroupe qu’une très petite part des salariés de ce pays, se croit porteur d’une légitimité démocratique.
Convenons de surcroît que cette sortie venant du Secrétaire général de FO, nourrit dans le sérail et les jupes de son prédécesseur, vaut son pesant de cacahouètes !
R HASSELMANN
Crédit image : Fortune