Le Vol des Cigognes // Mini-series. Partie 1.
L'adaptation d'un ouvrage de Jean Christophe Grangé est toujours très attendue. En l'occurrence pour Le Vol des Cigognes, je l'attendais avec grande impatience
et ce, malgré le manque complet de promo de la part de Canal + et des médias presse. Même mon pauvre magazine télé n'en a presque pas parlé. Pourquoi ? Telle est la question. Un
peu comme si Canal + voulait rapidement étouffer cette fiction en deux parties de 90 minutes. Pour sa première incursion sur le petit écran, Jan Kounen
(Doberman, 99 Francs) s'est attaqué à un roman de Grangé, autant dire pas le plus petite des exercices. Si au cinéma les adaptations ont connus
des succès (Les Rivières Pourpres, L'Empire des Loups), mettant en scène un Jean Reno convaincant, cette fois ci c'est Canal +
qui a fait ça maison. Tournée en anglais, cette mini-série se lance donc dans une adaptation aussi réussie qu'étrange. Le moins que l'on puisse dire dans un premier temps c'est que l'incursion
est plutôt réussie. On ressent alors le ton de Grangé dès les premières minutes.
Un ornithologue suisse est retrouvé mort d'une crise cardiaque... dans un nid de cigognes. Malgré cette disparition, Jonathan, l'étudiant qu'il avait engagé, décide d'assumer seul la mission
prévue : suivre la migration des cigognes jusqu'en Afrique afin de découvrir pourquoi nombre d'entre elles ont disparu durant la saison précédente.
Au cours de son voyage parmi les tsiganes de Bulgarie, dans les kibboutz d'Israël et jusqu’aux confins de la jungle d’Afrique centrale, Jonathan est bientôt confronté aux souvenirs
terrifiants de son propre passé – ses mains portent des cicatrices de brûlures depuis un mystérieux accident. Sur le chemin de ces cigognes égarées et d’un trafic de diamants, Jonathan a
rendez-vous avec sa destinée…

Petit à petit nous sommes sont plongés dans la vie de Jonathan et de l'affaire de meurtre qui en découle. Alors certes, les diamants c'est un peu trop simpliste comme réponse mais pour le moment il n'y a pas mieux à nous offrir (mis à part peut être la petite scène de sexe, là pour rappeler que nous sommes en France et que l'on peut montrer de belles poitrines en prime time sans problème sur Canal +). J'aimerais bien aussi saluer le jeune Harry Treadaway que je n'avais pas vu auparavant et qui s'en sort plutôt bien. Il donne au récit une allure assez moderne, bien loin du côté sombre et lugubre d'un Jean Reno sur les rotules. Le Vol des Cigognes s'offre donc une première partie intrigante, esthétisante et affolante. C'est donc plutôt réussi même si je pense que cela aurait pu être un peu plus condensé histoire que le récit s'éparpille un peu moins. Mais les décors sont eux aussi au rendez vous (nous voyageons un peu de partout) et c'est surement aussi pour cela que j'ai encore plus apprécié Le Vol des Cigognes.
Note : 7/10. En bref, Kounen offre à Grangé un style intéressant. Alambiqué certes mais électrifiant.