Magazine Journal intime

Deux petits mots

Par Kasey

    Les larmes se sont taries... la douleur reste lancinante, dans la gorge... J'exècre de me sentir aussi fragile. De n'être capable que de me rouler en boule en attendant que cela se calme, que ca aille mieux. " Bye Bye " Cela fait tellement echo à ce que je me dis depuis plus d'une semaine... Je n'aime pas voir les larmes dans mes yeux quand je me rends compte que c'est la fin. 

     Je n'aime pas me rendre compte que je suis attaché à lui. Je n'aime pas du tout cette sensation douloureuse. En dehors de Gamin, Bonhomme et Crap... personne n'a le droit de me faire cet effet. C'est injuste. " Les règles qu'on a fixées sont faites pour que normalement cela n'arrive pas " Je sais Bones. Moi aussi j'ai toujours vécu mes relations avec des règles qui cloisonnent les émotions. Pour survivre, pour ne jamais souffrir. 

     Une cicatrice sur la peau le jour où j'ai pris la décision de ne plus jamais être dépendante de Gamin.

     Bonhomme on me l'a enlevée parce que je n'étais pas une soeur assez bien. 

     Et Crap, que j'aime de tout mon coeur, et qui est tellement en demande d'un amour inconditionnel et d'une présence de tous les instants quand je dois lui dire " non, je ne peux pas jouer avec toi, maman a du travail " : il est intelligent dès que je dis " maman doit travailler " il pleure et se roule sur le sol en colère.

     Ce soir, je me suis rendue compte que je renoncais à ma relation avec Bones. Et ca fait un mal de chien. Je voudrais que la douleur passe, que les larmes cesse de couler lol à force mes cours seront illisibles. " Y a pas des choses qui méritent que tu te battes pour ? " 

      C'est amusant.... j'ai passé le week end à " réconforter " trois élèves de ma promotion. 

      J'aimerai être demain. Parce que je pourrais sourire... être dans l'action et fuir comme je sais si bien le faire. 

      Le pire avec les gens qu'on laisse derrière soit, ce n'est pas les morts.

      Les morts sont des cadavres... ils sont réels. Une fois parti, vous le voyez à leur visage. Et y a aucun retour en arrière possible. Les vivants quand vous renoncez à eux... vous devez vivre avec le fait qu'ils sont vivants... mais que vous n'êtes plus rien pour eux, que vous n'existez et n'existerez plus.

      On le vit bien. Enfin, après un an et demi, je vis très bien le fait de n'avoir plus de père. Je sais que ma tante déteste quand je dis cela. Mais bon, c'est la vérité. Il serait mort que ce serait pareil. Cette semaine, il s'est avancé sur le quai... et il ne m'a même pas reconnue. Ou n'a pas voulu. Allez savoir. J'aurai cru avoir mal. Mais en fait non. On est plus que des étrangers l'un pour l'autre. Et quoique les gens en disent, ce qui est détruit ne pourra jamais se réparer... 

On ne revient pas en arrière.

       " T'as peur de me perdre " J'ignore pourquoi chaque fois que Bones énoncait cela... c'était vrai. J'ignore ce qui fait que je peux ressentir cela. La peur de le perdre. Pourquoi ? 

Ca a jamais été dans le contrat alors pourquoi cela s'est imiscé sans demander la permission dans mon cerveau. 

Je me souviens d'une nuit un peu comme celle ci... où je n'arrêtais pas de pleurer, sans réellement comprendre pourquoi... ou je sentais que je devais renoncer à quelque chose... je me souviens qu'il pleuvait sur la vitre de la voiture... Et que je voulais juste que personne ne m'entende... Disparaitre... M'enfuir... 

       En vérité, c'est juste que je ne me sens plus du tout à la hauteur.

       Ce matin je me suis réveillée en sueur, la culpabilité au ventre, de n'avoir pas rendu mon mémoire. Je nage complêtement et je n'arrive pas à en terminer la version que les profs attendent. C'est " trop " dur. Long. Et j'ai l'impression de n'avoir jamais le temps de le faire. 

       50 heures environ de cours à rattraper où je me sens complêtement perdue. 

       Un partiel la semaine prochaine où je nage en eaux troubles : incompréhension totale de ma part quand je sais que j'ai cartonné cette matière 7 ans auparavant. Et que maintenant, j'ai l'impression de ne plus savoir faire ne serait ce qu'une addition. J'ai jamais aimé les maths de tout !!!! 

        Un dossier à rendre pour lequel on n'a pas fait encore un tier du boulot demandé. 

        Un mémoire qui finalement devra être un mémoire de " pseudo recherche " pour la fin de l'année. Et je n'ai même pas une problématique initiale qui tient la route... Pourtant, cela m'intéresse. Enfin c'est pas trop dur de m'intéresser à quelque chose quand je m'investie dedans. 

         Même les maths loool

         Un oral où il faudra revoir tous les cours depuis deux ans. Et où vous regrettez de ne pas être en vraie situation clinique avec un ordi et internet à côté de vous comme tous les kinésithérapeutes que vous connaissez et qui sèchent parfois sur certaines notions. Non, vous, vous devez tout connaitre. Parce qu'on vous le demande... C'est l'hypocrisie des études : tout connaitre sur le bout des doigts chaque spécialité de la kinésithérapie quand tous les kinés qui sortent diplômés se spécialisent dans un domaine spécifique et rare sont ceux qui savent encore après plusieurs années à " enseigner " la généralité de la kinésithérapie. Mais chacun ira de son éternelle et sempiternelle phrase ; " vous n'avez que ca à apprendre " Pardon, croyez vous être le seul prof ? 

        Et les partiels dans trois semaines... 

        On s'en sort comment ? 

Je crois que tout le Monde sature... surtout depuis l'annonce des résultats.

Y a toujours une espèce de croyance qui dit que la K2 c'est l'année la plus dure. La plus chargée c'est évident. 

Mais là, tous les K3 répètent le même refrain : " les K+ ont menti ".

       Pour rattraper mon retard, il va falloir mettre les bouchées triple. Le problème quand y a des gens qui comptent sur vous pour se soutenir le moral, c'est que vous n'avez pas le droit de baisser les bras, vous devez vous accrocher coute que coute. Alors vous leur dites de tenir bon, de ne pas abandonner... de rester dans l'école. De rester en cours. De continuer, de se battre...

Et vous devez vous même être fidèle à ces idéaux.

         Sérieusement, je crois ne pas être la seule, à ne pas voir beaucoup de lumière au bout du chemin jusqu'au stage. On parlait entre filles de vie de couple depuis deux semaines et demi... et c'était étrange de se rendre compte que toutes cela nous bouffait complêtement. On attend de pouvoir respirer mais on ne sait pas quand. 

Là, je suis bonne pour dans la semaine, à une autre nuit blanche complête si je veux parvenir à finir mon mémoire et concilier vie étudiante et vie de famille. Suffit de bouffer par les racines le temps de sommeil... Et me mettre au Redbull ( la Brissydine ne fait plus d'effet... )

       Je ne veux pas renoncer à Bones, mais je ne vois pas de solution non plus.

A moins de boucler tout en une semaine... Pari plus qu'impossible.

Alors finalement, je crois que quelque part, le temps aura raison de cette relation... et le " bye bye " est plus qu'inaugural. 

" Et il n'a pas oublié la petite fille après tout ce temps " * rires * Si. 

Mais, je crois que personne n'aime savoir qu'il peut disparaitre comme cela... sans que l'autre ne soit touché. 

I miss You.

Aileen.


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