Les Seigneurs // De Olivier Dahan. Avec José Garcia, Franck Dubosc et Jean Pierre Marielle.
Après avoir conquis le coeur du monde entier et surtout de la France avec son La Môme, Olivier Dahan revient avec Les Seigneurs, un film
footballistique. Autant dire qu'il n'avait pas l'argument pour me séduire. Mais j'ai laissé sa chance au film, surtout qu'il y avait une promesse derrière, tenter de réitérer son exploit
cinématographique. Mais malheureusement ce n'est pas le cas, rassemblant la crème de la médiocrité dans la comédie française actuelle de José Garcia à Franck
Dubosc, le film peine à montrer son potentiel. Disons que le premier problème c'est un film qui ne sait pas réellement où il veut aller, se prenant rapidement les pieds dans la comédie
qu'il tente d'installer, un peu comme un film de Fabien Onteniente. Sauf que ce dernier aurait enfin acheté une jolie caméra (sans nécessairement savoir s'en servir). C'est donc
un bon nanar qui tente de nous faire rire sans totalement y parvenir (si ce n'est les crises de JoeyStarr ou encore Ramzy ayant le mal de mer…).
Patrick Orbéra, la cinquantaine, est une ancienne gloire du football qui a totalement raté sa reconversion. Sans emploi, alcoolique et ruiné, il n’a même plus le droit de voir sa fille Laura.
Contraint par un juge de retrouver un emploi stable, il n’a d’autre choix que de partir sur une petite île bretonne, pour entraîner l’équipe de foot locale. Si ils gagnent les 3 prochains matchs,
ils réuniront assez d’argent pour sauver la conserverie de l’île, placée en redressement judiciaire, et qui emploie la moitié des habitants. Patrick Orbéra est immédiatement confronté à un
obstacle majeur : transformer des pêcheurs en footballeurs quasi-professionnels. Il décide alors de faire appel à ses anciens coéquipiers pour l’aider à hisser le petit club breton parmi les
grands…
Les Seigneurs est un film qui est uniquement là pour remplir des salles de cinéma avec les fans de tous les horizons de la comédie française. Cependant, son succès plus que
relatif (moins de deux millions d'entrées dans mes souvenirs) prouve aussi que les gens ne sont pas dupes et qu'ils en ont marre de voir des films aussi maquillés pour devenir des succès alors
qu'ils n'ont rien dans le cerveau. Olivier Dahan devrait presque se cacher pour avoir réalisé un navet aussi impressionnant. Je pense que le scénario manque clairement d'intérêt
surtout quand pointent les stéréotypes idiots. Les Seigneurs c'est surement un délire de fan de foot qui ne tente même pas de sortir des clichés du genre. J'imagine donc assez bien Olivier Dahan
en réalisateur bouffant des chips et buvant des pintes de bière. Un cliché que le film ne tente pas d'éteindre avec les séquences dans le pub PMU du coin (nourries d'un ridicule Jean
Pierre Marielle).
Olivier Dahan force tout de même les respects car faire un pire film que le 3 Zéros de Onteniente était assez complexe. Sans compter les sourires crispés des
acteurs sur l'affiche, donnant terriblement envie de voir ce film. Aussi vide qu'une brindille de gazon, l'ensemble raisonne aussi creux qu'un stade de France vide de monde. Un jour les
producteurs de cinéma français comprendront que l'on ne fait pas de succès en produisant des films au casting de têtes d'affiches. Surtout quand ceux ci pataugent dans un scénario gonflé de
mauvaises idées. Reste peut être les séquences footballistiques sauf qu'elles sont rapidement réduite à des caricatures quand José Garcia grimace comme un comédien sous extasy ou
encore quand Ramzy, en gardien de but, préfère l'aspect ridicule de sa place plutôt que de réellement nous offrir du jeu.
Note : 2/10. En bref, un navrant navet bourré de clichés. Olivier Dahan offre son film chips binouze sauf que l'ensemble passe très difficilement une fois le
prix de sa place de cinéma englouti.