Le Figaro a calculé, d'après les barèmes officiels, la facture du dispositif policier mis en place hier pour protéger le porteur du flambeau.
Qui réglera la facture de la protection de la flamme olympique à Paris ? En se basant sur les décrets et arrêtés officiels, Le Figaro a pu reconstituer le coût d'une journée de sécurité comme celle d'hier dans la capitale. Rappelons que le dispositif se composait de 3 000 membres des forces de l'ordre, sans compter les agents de la sécurité civile et autres pompiers, avec leur propre matériel.
Pas moins de 23 unités des forces mobiles étaient donc présentes. À raison de 200 km en moyenne entre la capitale et leur base en province, le coût en gasoil et péage, pour l'aller et retour, aura dépassé les 30 000 euros.
Il faut aussi payer les hommes. Une unité mobile en compte quatre-vingts. La moitié au moins des forces mobiles présentes hier étaient des CRS issus des régions et, à ce titre, soumises à régime indemnitaire spécifique. Ces troupes ont ainsi droit à une indemnité journalière d'absence temporaire (Ijat) de 30 euros par jour.
Heures supplémentaires
S'y ajoutent des heures supplémentaires payées 12 euros l'heure, au-delà de huit heures de service. Beaucoup d'unités ont commencé hier leur journée avant 6 heures du matin pour ne rentrer à la base que peu avant minuit. Coût total en primes diverses pour dix unités seulement : plus de 120 000 euros.
Si l'on retient les tarifs pour « prestations » de sécurité applicables par l'État à tout organisateur de manifestations dans la capitale, la facture complémentaire que la Préfecture de police de Paris serait en droit de réclamer est aussi très salée :
- Un hélicoptère employé pour surveiller les débordements : 6 heures de vol à 2 000 euros/heure, soit 12 000 euros.
- 3 vedettes fluviales : 2 300 euros.
- 65 motos : 10 000 euros.
- 50 véhicules inférieurs à 3,5 tonnes : 15 000 euros.
- 50 camions : 26 000 euros.
- 5 000 barrières : 10 000 euros.
- 1 000 cônes de Lübeck : 1 500 euros.
Sans compter la part des traitements et salaires des fonctionnaires et militaires engagés dans la « bataille ». Le taux horaire applicable était de 9,10 euros à compter du 1er novembre 2005. Multiplié hier par 3 000 agents, la note pour les salaires s'élève à 200 000 euros supplémentaires. Facture totale : plus de 400 000 euros.
Source: Jean-Marc Leclerc pour le Figaro