ZOOM – La Faculté du Campus Fonderie – Portrait de Gérald Cohen.

ZOOM 1 – Portrait 1 : Gérald Cohen, doyen de la Faculté Fonderie de Mulhouse

« Pour construire sa vie, il faut avoir des rêves »

source : http://www.lavieamulhouse.com/mulhouse/index.php?topic=4993.0

Pour le premier portrait de ce premier ZOOM j’ai rencontré Gérald Cohen, doyen de la Faculté du Campus Fonderie de Mulhouse. Cette faculté existe au sein de l’Université de Haute-Alsace (UHA). Je n’aurai pas pensé qu’avec seulement sept questions, il y aurai tant de choses à dire. Nous ne parlerons ici que du doyen, et pas de l’homme, même si quelques traits de son caractère sont apparus au fil de l’interview.

Quelles sont les fonctions, les prérogatives du doyen de la Faculté du Campus Fonderie ?

Le doyen est important dans quatre domaines :
Premièrement, il est le représentant de tout le personnel et des étudiants de la faculté. Pour Gérald Cohen, c’est une fierté, car cette fonction de représentation est une marque de confiance. Il est le représentant de la faculté vis-à-vis de l’extérieur ; institutions locales, régionales, et nationales.
Deuxièmement, il soutient l’ensemble des projets étudiants, éducatifs, de recherches, etc. Il les soutient et les défend face à l’Université, aux institutions extérieurs.
Troisièmement, il facilite les projets portées par les personnes de la faculté. Ces projets peuvent être étudiants, pédagogiques et de recherches. Par exemple, le projet étudiant de Radio Campus Mulhouse, ou la création de diplômes.
Quatrièmement, il s’occupe de l’équilibre financier de la faculté. Pour cette tâche, il est étroitement lié avec le directeur administratif (Xavier Robin), et le service financier.

Quel est votre parcours scolaire et professionnel ?

Il étudie à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg (aujourd’hui, Université de Strasbourg – UDS), l’économétrie (des études de mathématiques et d’économie). Passionné par l’innovation, ce sera sa thématique de recherche.
Puis pour devenir doyen d’une faculté, il faut tout d’abord avoir le doctorat, puis être qualifié et enfin recruté par l’université, par une élection des représentants au Conseil de la Faculté. Doyen depuis 2006, il termine son second mandant en 2016.
Il a gardé des liens avec le monde de l’entreprise, il s’y replongera à la fin de son mandat, et toujours avec la thématique de l’innovation.

Qu’est-ce que la Faculté du Campus Fonderie ?

C’est la faculté la plus récente au sein de l’UHA. Elle a dû s’imposer face à une Université très scientifique (IUT, Ecoles d’ingénieurs). La présence de matières comme l’économie, le droit, la gestion et depuis la rentrée 2011 de l’Histoire est donc très récente à Mulhouse. La Faculté du Campus Fonderie possède maintenant une vraie place et un véritable enjeu dans le paysage universitaire mulhousien, mais aussi régional.

Quel est le principal projet pour 2013 ?

Hier, le projet essentiel était le rééquilibrage des effectifs entre les étudiants de licence et ceux de master. Aujourd’hui, un tiers des étudiants sont en master. Les masters de la faculté possèdent une visibilité nationale et internationale.
Pour l’année 2013, le principal projet est de garantir la visibilité de la Faculté dans le schéma régional qui se dessine avec le rattachement de l’UHA et de l’UDS.

Quels sont les points positifs et négatifs du Campus Fonderie ?

 » Il n’y a que des points positifs ». La vie étudiante, les enseignements et les conditions pédagogiques sont de qualités. Les étudiant sont respectueux, il n’y a aucune dégradations au sein de la Faculté. Un autre atout est le bâtiment lui-même, car il rend possible une multitude d’animation et d’exposition interne mais surtout externe à la faculté.
Ce qui reste à améliorer c’est la vie étudiante qui mérite d’être plus enrichissante, avec le développement d’une vie associative plus remplie.

Quelle est la place de la Faculté du Campus Fonderie dans l’UHA et dans le rattachement avec l’UDS ?

Gérald Cohen est très favorable au rattachement, car cela ouvre beaucoup de perspectives pour les étudiants, par exemple avec l’obtention de diplôme avec les deux étiquettes.
Cette faculté est le premier pourvoyeur d’étudiant, ce qui est important, et lui apporte un poids et un enjeu.
La Faculté se penchera tout spécifiquement sur deux thématiques. La première est le risque, avec la filière Droit, par exemple. La seconde est les valeurs humaines et la responsabilité avec la filière Économie Social et Solidaire (ESS), entre autres.

Le profil de l’étudiant a-t-il changé ses dernières années ?

« Oui ! ». Les étudiants en master sont très motivés car la faculté propose des masters présents aussi ailleurs. Ils viennent donc ici par choix. En licence, le nombre limité des effectifs permet d’avoir des étudiants plus motivés, ce qui permet une meilleure ambiance, et de meilleurs enseignements.
Dans le contexte mondial actuel véhiculé par les médias, l’étudiant se pose beaucoup plus de questions sur son avenir que la génération précédente. Il y a une perte de confiance, malgré que le fait d’avoir fait des études optimise les chances d’accéder à un emploi.
Mais, aujourd’hui, l’étudiant s’interroge plus sur ses modes de vies, de consommation. Il veut donner un sens à sa vie, et connaitre le sens des choses.

En conclusion…
« Pour construire sa vie, il faut avoir des rêves ». Les différents rôles de l’Université sont d’aider à la réalisation de ces rêves, mais aussi de créer un écosystème qui favorise l’émergence de ces rêves.

Propos recueillis par Bruno Roch