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Riff Cohen : Original Pattern

Publié le 28 janvier 2013 par Jhblog

Quand elle ne parle pas de sa grand-mère, Riff Cohen nous plonge dans une dimension nouvelle, un Rock Oriental Urbain : un genre qui ouvre nos papilles auditives à de nouveaux goûts.  A Paris c’est le titre du premier album de Riff Cohen qui sortira en avril 2013 en France. De passage au Sunset Sunside à Paris, après avoir fait la première partie d’Enrico Macias à l’Olympia, Sojeans a rencontré l’israélienne, ha oui ! On ne vous a pas dit mais Riff est né à Tel Aviv d’un père Tunisien et d’une mère algérienne… Sombre histoire. On aurait pu raconter sa vie, ses origines, son parcours… Mais à la place on a préféré s’intéressé à l’Individu, à la chanteuse ou la danseuse au parapluie qu’elle est.

A Paris est classé dans les meilleures ventes en Israël, quelles ont été tes influences principales sur cet album ?

Il y d’abord ma grand-mère. Une chanson lui est dédiée : Une Femme assise sur un tapis, c’est sur elle, une femme analphabète qui a toujours des tâches d’huile d’olive sur sa robe, elle est spéciale, elle raconte des histoires qui font peur ! C’est une personne très différente par rapport à la vie moderne. Pour moi, c’est comme des racines pures, vachement spéciale qui n’existent plus bientôt. Côté musique, j’ai pris la base Rock de guitare, basse, batterie que j’ai aménagé en ajoutant le oud et les percussions. La musique Gwana et Raï m’a beaucoup inspiré aussi. En France, par exemple il y a une femme qui s’appelle Cheika Khabia, elle chante comme dans le Hip Hop quand on improvise, elle danse dans mon clip !

Ha oui, c’est celle qui fait la danse du ventre ! D’ailleurs, tu peux nous en dire un peu plus sur ton clip, c’est toi qui l’a réalisé ?

Oui, j’écris tout le scénario car c’est quelque chose que j’ai dans la tête. Je sais exactement ce que je veux. Je réalise tous mes vidéos clips et sur chacun des clips je prend un ami avec moi qui traverse tous le chemin avec moi. Dans A Paris par exemple on aperçoit Ravid Kahalani, fondateur du projet Yemen blue, c’est un copain d’Israël que j’ai invité sur l’album.

Tu es d’origine israélienne, mais tu as vécu à Paris quelques temps. Quelles différences vois-tu entre la scène musicale alternative française et celle israélienne ?

En Israël, c’est beaucoup plus alternatif. Il y a énormément de musiciens, malheureusement le marché est plus petit et il n’y a pas autant de maisons de disques qu’à Paris. Mais il a une  scène underground beaucoup plus grande.

Comment ça se passe pour les artistes là-bas ?

Il y a beaucoup plus de liberté ! Beaucoup plus qu’ici ça c’est sûr ! Je pense qu’Israël est un des pays le plus démocratique qui existe. On sent vraiment une ouverture d’esprit. On peut rigoler de tout le monde sans problème, on ne sent pas que c’est la guerre ou que c’est dangereux. Ici c’est un peu plus cadré et il y a un goût spécifique, que je ne goûte pas…

Avant de faire de Rock Oriental Urbain, tu as fait de la musique électro, notamment avec Asaf Korman, est-ce que tu écoutes encore de l’électro ?

C’était plus de l’électro Trip Hop comme Tricky mais j’écoute de la musique comme de la nourriture : il faut que je goûte de tout. J’ai beaucoup écouté Depeche Mode avec mon père, Serge Gainsbourg et Françoise Hardy avec ma mère, j’ai aussi écouté la musique de ma grand-mère. C’est beaucoup varié ! Mais dans ma musique, je ne veux pas tout mélanger et faire une salade ! Je cherche à faire quelque chose de nouveau donc je n’ai pas de limites.

Parlons mode ! Comment définirais-tu ton style en quelques mots ?

C’est compliqué ! J’aime pas trop faire du shoping – ça me fatigue… J’aime les choses dans lesquelles je me sens confortable, dans lesquelles je peux bouger. J’ai peut-être un style Tom Boy, masculin, loose et confortable.

Quelle est la pièce la plus orientale de ta garde-robe ?

Djellaba en robe ou en tunique sur un pantalon.

La plus israélienne ?

C’est très difficile à définir le style israélien. Ce serait sans doute le training et les pantoufles. On marche avec des pantoufles dans la rue. Je pense au training avec des hoodies et des sneackers par exemple. Un style urbain et confortable.

La plus parisienne ?

Hum… Des talons et un sac à mains, j’en ai un Agnès B que j’ai pris à ma mère.

Et le jeans dans tout ça ?!

Alors, j’ai souvent un jeans troué. Depuis longtemps je porte ce style de jeans. J’aime c’est confortable et style des années 80, c’est original je trouve.

Ton mari, Hed Mayner, est styliste, est-ce que c’est lui qui t’habille ?

Il fait plutôt pour homme. Hier on était à l’Olympia par exemple, deux de mes musiciens portaient une tenue qu’il avait réalisé, c’est peut être pour ça que ma valise était très lourde ! Mais quand j’ai fait la première partie des Red Hot Chili Peppers, il m’avait fait une robe dorée.

Revenons à ta musique, tu dis venir de la scène underground, comment es-tu passé de quelque assez « niche » – avec des sons mélancoliques, je pense par exemple ton Myspace – à des sons beaucoup plus mélodique et chantant comme le single A Paris ?

Mon Myspace est un style complètement différent, c’était il y a longtemps. J’ai pris du temps à faire l’album – ça m’a pris au moins dix ans – pour comprendre quel genre de style j’allais faire. J’étais un peu confuse car je ne savais pas comment je devais faire sortir les choses. Mon répertoire au piano est quelque chose plus alternatif. Les chansons ont une structure différente, plus classique, pour une audience qui a la patience d’écouter comme Anthony and the Johnsons, tu vois chant et piano, je raconte plus des histoires personnelles ou des choses que je pense, c’est complètement différent. Mais avec ce genre de musique, j’ai eu peur que ce soit trop calme et que je sois bloquée dans ce style. A Paris c’est aussi une grande partie de moi : je suis aussi hyperactif, j’adore danser, la scène… c’est quelque chose qui m’aurait manqué.

A Paris est une histoire sur la capitale, quel souvenir t’as le plus marqué ?

Quand j’ai vécue deux ans ici, j’ai rencontré des gens très intéressants et j’ai trouvé quelques amis. J’ai senti que dans cette ville était vraiment petite. Les gens vivent dans 18m2, et je me suis dit ‘olala ils sont pauvres, c’est horrible !’ parce qu’en Israël on vit beaucoup mieux. A Paris, tout le monde est serré. C’est une aventure, je ne sais pas si je pourrais vivre comme ça. Montmartre est l’endroit où je me suis senti mieux car ça fait un peu village et la communication avec les gens était plus chaleureux, pas comme le 3ème ou 4 ème arrondissement où c’était trop Babylone : les gens regardaient par terre et personne communiquait, je me sentais petite et seule. Je pense que dans mon caractère, je suis beaucoup plus méditerranéenne, ce serait vraiment difficile pour moi de vivre ici, dans le froid !

What’s hot dans ta vie ?

Hed Mayner, mon mari !

When she isn’t talking about her grandma, Riff Cohen is immersed us in a new dimension, something Rock Oriantal and Urban: a genre which opens our eyes to a new dimension. A Paris is the title of her first album which will be out in France in April 2013. Passing through Paris in a Jazz Club called Sunset Sunside, Sojeans met the Israeli girl, ouh yeah! We forgot to tell you this amazing girl is born at Tel Aviv, besides her father is Tunisian and her mother Algerian… Not so complicated! We could tell you more about her life and her roots. Instead we choose to talk about her Self, about the way she feels.

A Paris is classified as best seller in Israel, what were your main influences on this album?

First, there is my grandma. One of the sing is dedicated to her: Une femme assise sur un tapis, it’s about her. About an illiterate woman and who always has olive oil tasks on her dress. She is special, she tells scaring stories! It’s a different person compares to the modern life. It’s like pure roots, damn special that no longer exist soon. On the music side, I took Rock basis: guitar, bass, drum that I finished adding the oud and percussions. Gwana and Raï music also inspired me. En France, for instance, there is a woman who called Cheika Khabia: she sings like in Hip Hop when you are improvised, she also dances in my clip!

Oh yeah, the one who does the belly dance! Can you tell more about your clip, you produce it, don’t you?

Yes, I wrote the scenario because is something in my head. I know exactly what I want. I made all my clip and on each one I take one of my friend who will traverse all the path with me. Like A Paris, we can notice Ravik Kahalani, founder of Yemen Blues project, he’s a friend of mine.

You come from Israel and you lived in Paris for a time. Which difference do you see between the French alternative scene and the Israeli one?

In Israel is more alternative. There are a lots of musicians, unfortunately the market is smaller and there are not at all record label than Paris.  But the underground scene is bigger than here.

What’s happened for the artist over there?

More freedom! More than here! I think Israel is one a country the most democratic. You can’t feel that is the war or dangerous. In France is more framed and there is a specific taste, which I don’t taste…

Before making Rock Oriental Urban, you have done electro music, especially with Asaf Korman, do you still ear electro?

It was more Electronic music such as Trip Hop from Ticky but I’m listening music as food: I’ve to taste everything. I used to listen Depeche Mode because of my father, Serge Gainsbourg and Françoise Hardy because of my mother, and I used to listen grandma’s music too! In my music, I don’t want to mix everything  and made a salad! I’m searching something new so I don’t have any limits.

Talk about fashion! How describe your style?

It’s complicated! I don’t really like shoping – it’s exhausting… I love things in which I feel comfortable, in which I can move. I may have a Tom Boy style, something masculine, loose and comfortable.

Which piece of your ward robe is the most oriental?

Djellaba like a dress or a tunic on a pant.

The most Israeli?

It’s difficult to definite the Israeli style. It would be something training with slippers. Everybody is walking with slippers in the street. I mean training like hoodies and Sneackers for instance. An urban and comfortable style.

The most Parisian?

Hum… Heels and a purse, I’ve got one Agnès B that I took from my mother.

What about denim?!

I use to wear denim with holes. Since for a long time I wear that kind of denim. I like, it’s comfortable and 80’s style, it’s original.

Your husband, Hed Mayner, is stylish. Do you wear of clothes of him?

His clothes is rather for man, but yesterday to the Olympia for instance both of my musicans were wearing one of his clothe – maybe that why my luggage was so heavy ! – And when I did the first part of the Red Hot Chili Peppers, he made a golden robe.

Return to your music, you said that you come from the underground scene, how did you get pass form something niche – with melancholic sounds, I’m thinking at your Myspace – to sounds more melodic and  lilting like your single A Paris?

My Myspace is a completely different style, it was long time ago. I took time to make my album – at least ten years! – to understand which kind of style I ‘ll do. I was confused because I didn’t know how I should do things out. My piano repertoire is something more alternative. The songs have a different structure, more classical, for a patient audience like Anthony and the Johnson, you see sing and piano, I tell more personal stories, it’s completely different. But with this kind of music, I was afraid to stay too calm and locked into that style. A Paris is something about me too: I’m hyperactive, I love dance, the scene… it’s something that I’ll miss.

A Paris is about the capital, what do you remember most?

When I used to live here, I met interesting people and I found somes friends. I felt that in the city was really short. People live in 18m2 and I told to myself ‘Oh my God, people are poor, it’s terrible!’ because in Israel you live better. At Paris, everybody feel tight. It’s an adventure, I don’t know if I could live like that… Montmartre was a place where I felt better because it’s a sort of village and communication with people is warmer not like in the 3rd or 4th arrondissement where it was like to be in Babylone: people looked down, I felt skinny and lonely. I believe that I’m more Mediterranean in my personality; it would be very difficult to live here for me. In the cold!

Last question, what’s hot (exiting) in your life?

Hed Mayner, my husband !

Aurélia Gualdo


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