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La France a faim !

Publié le 28 janvier 2013 par Legraoully @LeGraoullyOff

france

La France a faim !

Sécurisez vos vaches

Protégez-les bien dans leurs prés

D’un peuple de moins en moins avachie

Qui commence à aller tirer lui-même son lait

Et à dérober de la viande presque avarié

Dans les étals des charcuteries

Avant que n’y vrombissent les mouches des pluies.

 

La France a faim !

Braquer des banques c’est dépassé

Et beaucoup moins évident

Qu’une charcuterie sans sas de sécurité

Ni caméra pour vous reluquer les dents.

 

La France a faim !

La police court maintenant après les affamés

En auto-stop question de budget

Qui vide les chambres froides des bouchers

Implantés dans des centres-villes bondés.

 

La France a faim !

Pendant ce temps là quelques blaireaux

Se précipitent chez Darty, chez Carrefour

Et expriment à différents micros

Les difficultés de leur dernier parcours

Pour s’emparer avant un autre idiot

D’un prix soldé à s’en rendre sourd.

 

La France a faim !

Les suppressions d’emplois à tour de bras

Devenus trop chétifs pour supporter la graisse

Qui fond pourtant d’un chiffre d’affaire colossal en baisse

On sait bien où tout ça finira

Dans les rues aux rats

A errer sans aura

A succomber à la disette

Sans plus assez de jeunesse pour lui faire risette

Le CDI bientôt liquidé

Caché par tous ceux qui en empêche d’autres de se marier

L’insécurité maintenant crée

Le meurtre arrive juste après.

 

La France a faim !

L’hyper inflation

Nous enfile plus sauvagement

Que la dinde aux marrons

Dévorée au noël dernier.

Gloussez-donc les dindons 

De la farce crasse

Aux têtes de cochons

Qui lisent le canard enchainé

Pour se sentir un peu plus lucide et un peu moins dégueulasse.

 

La France a faim !

Et qui c’est qu’on taxe ?

Pas les énarques !

Ils ne font surement jamais les courses

Je ne sais même pas s’ils arquent

Déconnectés

Plaidant la relaxe

Aspirant le pus des bourses

En souriant à la façon des chiens

Un coup à gauche

Un coup à droite.

 

Et s’il n’existait que des électeurs intelligents ?

Plus de public pour les égoïsmes ?

Et plus de bons idiots fervents

Pour nous en faire le catéchisme ?

 

La France a faim !

Des antivols sur du fromage

Des micros-puces dans l’œsophage

Qui donc rachète l’agro-alimentaire

En ces jours chargeants continuellement notre ère ?

Une réponse erre…

Doucement dans l’air…

Aussi molle et sincère que notre président

Qui avec un peu de chance finira comme le seizième des Louis

Sans avoir su montrer les dents

Aux véritables créateurs de l’anti-vie

Aux détestables créatures qui font monter les prix.

 

La France a faim !

Mais surement moins que le reste du monde !!

Les prédateurs ont les serres libres

Et savent utiliser l’ascendance thermique

Pour épier en écoutant ce son qui vibre

Les proies les plus faciles à attraper à pic.

 

Combien ?

On s’amuse ?

On fait grimper ?

Quoi ?

Le prix du riz.

Le prix du rire.

Est-ce qu’on dévie ?

Est-ce qu’on oublie ?

Quoi ?

Le cours des choses.

Les colères que l’on n’ose.

Les bons coupables désignés en parfaite osmose.

On oublie.

Est-ce qu’il y a de la neige pour aller faire du ski ?

Et si Kafka avait rencontré Trotski ?

Et si l’économie dépendait de la météorologie ?

Est-ce que t’as ta carte de presse

Pour ne pas divulguer comme la détresse s’empresse.

Faut-il encore y croire

A la bonne parole des ministères de…

Se foutant éhontément des bonnes poires

Incapables d’imaginer à quel point ils sont vicieux.

On oublie et on retourne à nos histoires.

Qu’ils babillent donc ces pauvres salariés

Leurs trois télés dans un clapier

Qui prennent seules en charge de chauffer

Leurs corps et leurs esprits pas encore assez bien escagassé.

 

Le ménage a été fait.

La vérité marginalisée.

Les langues trop pendues sectionnées.

La disparition de la concaténation.

Les gens sont incités partout

A penser avec le mauvais muscle

A écouter déblatérer de puissants oracles

Que l’on devrait pendre par le cou.

 

La petite musique est dévorée

Par l’industrie du divertissement

Qui n’a de cesse de débiliser

Les principaux acteurs du rendement.

 

La raison et les sentiments

Sont un accouplement des plus troublants

Une sorte de mauvaise union

Facilitant la fertilisation de l’abrutissement.

Signal réflexe.

Mettez les warnings.

Le cerveau reptilien prend le dessus.

J’abois

Tu me mords

Aux abois

Je t’en donne pourtant encore.

 

Argumentum ad personam

Argumentum ad hominem

Un grand rien

Le point Godwin est atteint.

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