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Honni soit qui Mali pense

Publié le 28 janvier 2013 par Laurelen
Honni soit qui Mali pense Mais qu'est-ce que la France a été foutre au Mali ? La guerre, pardi ! La guerre, la vraie, celle où des gens meurent d'une malheureuse explosion, d'éclats de métal dans l'estomac, d'une bête combustion spontanée provoquée par les produits inflammables contenues dans une bombe.
Bon, c'est pour la bonne cause. Les méchants Islamistes savent à quoi s'en tenir désormais. Mais assez persiffler. J'entends autour de moi le discours classique du "combien ça va nous coûter, cette connerie là ?", "Qu'on les laisse se débrouiller tout seul", et autres "Il y a du pétrole au Mali ?".
Il y en a, un peu. Pas beaucoup. Il n'y a pas grand chose, en fait, au Mali. De vastes zones désertiques. Des pick-up surmontés de mitrailleuses, porteuses d'une parole déformée de la Charia. Il y a des gens, aussi. Dont les grands-parents ont été envoyés comme chair à canon combattre l'Allemagne nazie au nom de la France...
Bien sûr, la France n'intervient pas par simple humanité. Il y a de la "Françafrique" là-dessous. Et du François Hollande, qui se retrouve soudain auréolé d'un statut de "chef de guerre" qui ne lui allait jusqu'alors pas.
Voilà pour la politique intérieure, que les sondages commencent à approuver. Pour le moment, la campagne du Mali, pour l'armée française, ressemble à une promenade de santé. Viendra le jour où les libérateurs d'hier seront vus comme des occupants. Ce jour là, on aura beau jeu de rappeler le passé colonial de la France, et les pays européens, au premier rang desquels l'Allemagne, pourront se féliciter de n'avoir pas levé le petit doigt pour virer les fous de Dieu d'un pays lointain, et pourtant si près de nous.
Personnellement, je n'ai jamais aimé les missionnaires armés, les analphabêtes qui brûlent des bibliothèques, non plus que les violeurs qui se marient provisoirement (ni les violeurs tout court, d'ailleurs). Je n'ai jamais eu de goût pour l'armée, non plus, ni pour les exploits militaires. Mais, parfois, il faut se faire violence.

François GILLET

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