Un Mont-de-piété est un organisme de prêt sur gage, qui a pour mission de faciliter les prêts d'argent, notamment en faveur des plus démunis.
Le terme français vient de la « mauvaise traduction en français de l'italien monte di pietà, “crédit de pitié” », de monte, « valeur, montant », et pietà, « pitié, charité ».
Au XIXe siècle, le succès du mont-de-piété de Paris est tel qu'il n'apparaît plus seulement comme l'antichambre de la misère. Le propre fils de Louis-Philippe, le prince de Joinville François-Ferdinand d'Orléans, aurait ainsi déposé sa montre pour honorer une dette de jeu. Quelque peu honteux, il avait prétendu l'avoir oubliée chez sa tante. D'où l'expression « ma tante » pour qualifier le mont-de-piété.
Le 24 octobre 1918, un décret transforme les monts-de-piété en caisses de crédit municipal. Le mont-de-piété de Paris devient ainsi le Crédit municipal de Paris. Le changement de dénomination correspond au développement de ses activités bancaires parallèlement aux prêts sur gages.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mont-de-pi%C3%A9t%C3%A9
Le Mont-de-Piété de Reims fût fondé en 1822 par ordonnance du roi Louis XVIII pour répondre aux besoins de l’époque, âge d’or des usuriers sévissant après les guerres de la Révolution et de l’Empire.
Aujourd’hui, nommé Crédit Municipal, organe de distribution de crédit et d’aide sociale de la Ville de Reims, il est retourné depuis 1993 à sa seule vocation d’origine, le prêt sur gage dont il a le monopole.
Le fonctionnement est simple, contre la remise d’un objet de valeur, bijoux, œuvre d’art, etc.., dont le déposant est propriétaire, sur présentation d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile, l’établissement débloque un prêt à son profit. Celui-ci pourra récupérer son bien en remboursant le capital et en s’acquittant des intérêts et frais éventuels.
Les objets non récupérés par les clients sont vendus lors de ventes aux enchères publiques.
Il est situé aujourd'hui au 5 rue Henri Jadart.
Source : http://www.ville-reims.fr/fr/citoyennete/solidarite-sante/action-sociale/le-credit-municipal/index.html
Le 19 septembre 1914, vers 15h un obus incendiaire tombe sur la Cathédrale mettant le feu à l'édifice, plus tard dans l'après-midi d'autres obus du même type tombent sur le quartier compris entre la Place Royale, la rue de la Grue, rue Cérès, rue de la Gabelle et la rue Eugène-Desteuque. L'incendie se propage dévorant sur son passage toutes les maisons du quartier des Laines et des Tissus, le Mont-de-piété en fait partie.
A lire : "La vie à Reims pendant la guerre de 1914-1918, notes et impressions d'un bombardé" de Paul Hess, éditions Anthropos.
Paul Hess a fait toute sa carrière de fonctionnaire municipal au Mont-de-piété de Reims et en assura la direction de 1917 à 1931.
Voir aussi ici : http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/«-mont-de-piete-»-«-ma-tante-»-ou-«-le-clou-»
L'immeuble reconstruit appartient aujourd'hui à "Reims Métropole" et abrite l'Hôtel de la Communauté.
http://www.ville-reims.fr/index.php?id=332
Les vues sont prises de la rue Saint-Symphorien.