Oranges mécaniques
via Koreus
La violence et le cinéma, la violence et les jeux vidéos. Elle n'est pas là lorsque tout est stylisé. Orange Mécanique, Shining, Eyes Wide Shut, Kubrick a mis en scène une idée de la violence, un exorcisme. Une représentation ultra codée d'une telle sophistication que la violence est la grande absente du tableau comme le spectateur des Ménines de Vélasquez. Déignée sans être montrée. C'est un jeu de miroirs qui renvoie vers un point aveugle, à l'extérieur des images, la pulsion de violence. Attirance, répulsion, c'est du second degré qui permet de déployer tout notre discours intérieur. Nous ne sommes pas attirés comme des mouches par ce genre d'image, ni même horrifiés.
La violence ne naît ni ne s'entretient de sa représentation graphique. Au contraire, elle s'en trouve comme désamorcée. Sa source est ailleurs. En amont de toute représentation.