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La réforme des rythmes à l’école primaire: la semaine de 4,5 jours

Publié le 29 janvier 2013 par Letombe

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L’objectif de la réforme : mieux apprendre et favoriser la réussite scolaire de tous

Les écoliers français ont le nombre de jours d’école le plus faible des pays de l’OCDE : 144 jours contre 187 jours en moyenne. Selon les scientifiques spécialistes des rythmes de l’enfant, cette concentration des cours sur un nombre de jours aussi réduit est préjudiciable à l’apprentissage : elle est source de fatigue et de difficultés scolaires. En allégeant la journée de cours, la réforme permettra aux enfants d’être davantage concentrés en classe. 

Les grandes lignes de la réforme

La réforme des rythmes scolaires conduira à mieux répartir les heures de classe sur la semaine afin d’alléger la journée de classe. Les cours seront répartis sur 4,5 jours au lieu de 4 jours. Ce n’est au demeurant que depuis 2008 qu’il n’y a que 4 jours de cours par semaine.

Cette réforme concrétise la priorité accordée au primaire. C’est en effet là que se joue l’échec scolaire : une large partie des difficultés que connaît le collège est liée aux grandes différences de niveau en 6ème.  L’Etat et les collectivités locales se mobilisent pour améliorer sensiblement la réussite des élèves et leur donner la possibilité de s’accomplir dès le primaire.

Le nombre d’heures d’enseignement par semaine ne change pas. Les élèves seront toujours pris en charge jusqu’à 16h30 au moins.

Pour les parents, la seule différence sera donc que les élèves n’auront qu’une demi-journée de libre par semaine, au lieu d’une journée. Les enseignants devront venir à l’école le mercredi matin, mais leur service d’enseignement hebdomadaire ne change pas et, pour eux aussi, les journées seront moins chargées.

Pendant le temps supplémentaire qu’ils passent à l’école, les élèves pourront accéder à des activités sportives, artistiques et culturelles qui permettront à chacun de découvrir des compétences et des centres d’intérêt nouveaux. Des activités pédagogiques en groupes restreints pourront également être proposées afin d’aider les élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages.

Les collectivités territoriales décident de concert avec les écoles comment organiser la mise en place de la réforme. Par exemple, la pause de midi peut être augmentée de manière à inclure les activités périscolaires. L’objectif de la réforme n’est pas d’imposer partout un modèle unique et rigide, mais de fixer un cadre national à l’intérieur duquel différentes déclinaisons locales seront possibles.

Pour aider les communes à s’adapter à cette nouvelle réforme, le gouvernement a mis en place, après consultation avec des associations d’élus, un fonds d’amorçage de 250 millions d’euros. Ce fonds servira en priorité à financer les communes qui ont le moins de ressources. Elles pourront ainsi redéployer les activités périscolaires existantes, notamment celles du mercredi matin, et en proposer de nouvelles.

La réforme entrera en vigueur dès la rentrée 2013, mais les communes qui en font la demande peuvent reporter son application à la rentrée 2014. Le fond d’amorçage ne bénéficiera toutefois qu’à celles qui adoptent la semaine des 4,5 jours en 2013, à l’exception des communes les plus fragiles (DSU et DSR ‘cibles’), qui seront soutenues pendant deux ans.


Pascal terasse11
Pascal Terrasse


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