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Salariés ordinaires, faites marcher la mondialisation pour vous !

Publié le 30 janvier 2013 par Copeau @Contrepoints

La mondialisation, souvent décriée et considérée comme défavorable pour le salarié, est en fait une opportunité qu'il faut savoir saisir.

Par J. Sedra

La délocalisation, ce n’est pas forcément supprimer vos emplois d’ici pour les filer à d’autres là-bas, ou l’inverse… ça peut aussi être une formidable opportunité pour vous de vous enrichir des différences, ces moteurs de l’amélioration continue de l’économie. Les opportunités d’import / export entre les pays où les mêmes biens ont des valeurs très différentes, cela peut d’ailleurs aussi s’appliquer… au travail, au capital humain et à la prestation de service. Par exemple si tant d’opérateurs téléphoniques confient à des employés d’autres contrées le soin de répondre aux questions de leurs clients, c’est que ça leur profite bien. Alors, pourquoi pas vous aussi ?

Salariés ordinaires, faites marcher la mondialisation pour vous !
C’est ce qu’a fait « Bob » (faute de connaître son identité réelle), un programmeur vétéran travaillant pour une entreprise d’informatique industrielle américaine: il a délocalisé son travail de programmeur à un prestataire de Shenyang en Chine, lui reversant environ un cinquième de son salaire. Ainsi, de simple employé, Bob est devenu entrepreneur, fondateur et patron d’une entreprise de prestation de service offshore clandestine.

Comme tout ce qu’il lui restait à faire de sa journée, c’était de gérer son propre employé (vérifiant et corrigeant le code produit), il s’est aussi fait « embaucher » par d’autres compagnies, là encore comme programmeur, et a pris d'autres prestataires en plus. C’est la division du travail à l’œuvre: ayant démontré de facto sa compétence comme manager technique, il a pu démultiplier la richesse produite en échange de ses salaires en distribuant cette production sur la capacité de travail de plus encore de personnes au lieu d’une seule – pour le même prix. Et, étant dès lors « son propre patron », il pouvait ajuster son activité comme il le souhaitait, et s’était ainsi ménagé de longues heures de loisir en journée.

J’en parle au passé car l’employeur de Bob a fini, au bout d’un an, par se rendre compte de la manœuvre et a préféré faire appel directement, pour bien moins cher, au propre prestataire de celui qui d’employé était devenu prestataire. C’était un risque à courir, mais nul doute qu’une personne capable de monter ainsi une entreprise à la volée et la faire fonctionner pendant des mois avec succès saura retomber sur ses pattes et saisir d’autres opportunités.

Et puis j’ai hâte qu’on puisse délocaliser nos élus et nos bureaucrates.

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