Alors qu’il escomptait initialement sur des ventes de 5,5 millions de Wii U à fin mars 2013, Nintendo se voit obligé de revoir ses prévisions de vente à la baisse, après des résultats plus faibles que prévus. Sortie en novembre dernier, la nouvelle console de Nintendo déçoit également en termes de jeux vendus…
Alors que la Wii, s’est écoulée à ce jour à plus de 100 millions d'exemplaires dans le monde, il sera sans doute difficile d’atteindre ce chiffre pour la dernière console de salon de Nintendo. Aujourd’hui, l’heure est plutôt à la soupe à la grimace et à la révision à la baisse des objectifs initiaux.
En effet, selon les plans prévus, à l'issue de l'exercice clos le 31 mars, le groupe nippon devrait au final écouler 4 millions de Wii U, contre un objectif initial de 5,5 millions. Nintendo vendra également moins de jeux Wii U que prévu (- 30 %). Pour l’année 2013, Nintendo pense écouler 16 millions de Wii U au lieu de 24 initialement prévu.
Bien entendu, les conséquences financières se font immédiatement sentir : la firme de Kyoto a encore diminué de 17 % son objectif de chiffre d'affaires annuel, à 670 milliards de yens (5,4 milliards d'euros). Le résultat net annuel devrait en revanche plus que doubler par rapport aux prévisions d'octobre, grâce à un taux de change plus favorable.
Evidemment, certains analystes en profitent pour y aller de leurs explications « après coup », ce qui est toujours bien plus simple, vous en conviendrez. Ainsi, selon certains d’entre eux, la cause principale de la contre performance est le prix, jugé trop élevé.
Car même vendue à perte par Nintendo, la Wii U démarre à 299 euros, avec des jeux vendus en moyenne entre 50 et 60 euros. Est-ce un souci plus global ?
« Editeurs, fabricants, distributeurs, tous les acteurs du secteur souffrent, confirme Richard-Maxime Beaudoux, analyste chez Natixis. A l'exception d'Activision et Ubisoft, ils devraient tous revoir leurs prévisions à la baisse après un Noël difficile ».
Il faut aussi rappeler que l'industrie subit la grosse concurrence des smartphones et des tablettes, dont les prix des jeux dépassent rarement les 5 euros en moyenne.