Lors de ma visite chez le médecin, j'ai constaté que les patients dans la salle d'attente ce ne sont que des femmes et pourtant on est pas chez le gynécologue. Le même procédé au laboratoire, plus de douzaines de femmes et un seul homme attendent leur tour. La femme est visée plus par la maladie, on peut trouver qu'elle est malade à tout âge; jeune, moins jeune ou vielle.
La femme marocaine est fragilisée par le grand fardeau qu'elle a sur sa charge; ses parents, ses frères et ses soeurs. Nombreuse sont les jeunes filles qui se sont oubliées, qui étaient contraintes de penser au sort de leurs familles; la maladie du père ou de la mère, le jeune frère qui est à leurs trousses avec ou sans diplôme il est au chômage, donc c'est à elles de payer les conséquences; elles doivent par malheur quitter l'école pour être une domestique à la maison ou ouvrière, l'important c'est de travailler pour rendre service aux autres. Les exemples n'en manquent pas, prenant le cas des jeunes femmes fonctionnaires, qui sans leur volonté se sont trouvées à leurs charges une soeur répudiée, divorcée tirant derrière elle des enfants ou au moins elle attend l'arrivée d'un bébé.
Tout ce tableau désolant de la société marocaine est pesant sur l'être doux et aimant qui est la femme. Cette femme qui ne peut tourner le dos ni à son père, ni à sa mère, ni à son frère, ni même à ses neveux et ses nièces. Cette femme plus ses problèmes personnelles, qu'on fait semblant de ne pas voir, s'ajoute à elle le problème des autres, la société, le travail, la famille, les voisins. Comment ne pas tomber malade? comment ne pas souffrir dans ce déséquilibre émotionnel ?
La part du mal est présent chez l'épouse aussi plus l'égoïsme d'un mari qui ne pense qu'à son confort, la femme essaye de gagner le défi en faisant un grand effort pour équilibrer le coté professionnel avec le coté familial mais à force de vivre des contraintes quotidiennes elle craque finalement et tombe dans le mal du stress, de la fatigue voire même de la dépression.
Il est judicieux ainsi, de penser à offrir plus de confort à la femme marocaine, à prendre soin d'elle à l'école, à l'université, à l'usine, à son bureau, à la maison, car elle donne sans attendre de recevoir, elle est généreuse en tout,dans ses sentiments comme dans ses actions. Nous avons besoin finalement de sentir la femme protégée du mal dans toutes ses formes dans notre société.