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Midnight in Paris (vost)

Par Clemiclem
Midnight in Paris (vost)
Ça n'est un secret pour personne. Woody Allen voue un culte aux européens et principalement aux français qui l'ont soutenu tout au long de sa carrière, parfois même plus qu'ils ne l'auraient dû selon les dires du réalisateur. Alors pensez bien que lorsque l'occasion s'est présentée de poser ses caméras dans la ville la plus romantique qui soit, soutenu par des financiers aussi confiants que muselés, Woody n'avait d'autres choix que de quitter la grosse pomme pour profiter des joies de notre capitale. Facile de bader Paris quand on dort à l'hôtel du Louvre et que toutes les portes vous sont ouvertes comme par enchantement. Pas sûr que Woody nous trouverait si mystérieux s'il avait séjourné au Formule1 de Barbés, emprunté la ligne 1 aux heures de pointe et goûté aux joies des attrapes touristes de Montmartre qui ont comme par enchantement déserté le quartier pendant les quelques jours de tournage du film. Oui je suis amer et alors! Qui ne le serait pas en ayant tenté de gravir les marches du Sacré Cœur sans être fermement sollicité pour acheter une bière à moitié tiède ou un scoubidou affreux qui ne rappelle en rien la capitale!
Toujours est il que la ville s'est sublimée pour le réalisateur. Elle lui a même offert la première dame de France de l'époque en plus de la plus américaine des française et du comique en vogue qui ne rêvait que de voir son nom sur le cast d'un film du grand Woody pendant son enfance sous le soleil de Casablanca. Vous l'aurez compris, l'office du tourisme s'est certainement frotté les mains en apprenant la venue du réalisateur sur ses terres. Elle était pourtant loin d'imaginer qu'il arriverait à en extraire une comédie intemporelle qui prend forme quand retentissent les douze coups de minuit. (Jean-Luc si tu nous regardes...)
Midnight in Paris, raconte le séjour d'un jeune couple californien dans la capitale du romantisme. Bien qu'Inez aspire au grand luxe d'une vie facile, Gil est plus terre à terre. En grand nostalgique qu'il est, notre écrivain aimerait s'installer dans la première chambre de bonne de la capitale en rêvant d'une vie à cotoyer les grands artistes qui ont fait Paris au début du 20ème siècle. Il est alors loin de s'imaginer que ses rêves les plus fous prendront forme lors d'un décuvage de beuverie, assis sur le rebord du macadam parigo. Picasso, Hemingway, Dali, Josephine Baker, Cole Porter, Toulouse Lautrec, Man Ray et bien d'autres artistes vont lui ouvrir les portes de leur univers qu'il n'aurait jamais imaginé intégrer aussi normal cela leur semble t-il. Gil resistera-t-il à l'appel des sirènes d'antan pour une romance avec la sublime Rachel McAdams? Personnellement le choix serait réglé en moins d'une fraction de seconde au risque de décevoir le grand Woody!
Au final le réalisateur nous offre une comédie plutôt inhabituelle, superposant les strates du temps à l'image d'un Inception, la complexité en moins. Il s'octroie au passage les services d'un casting impressionnant pour une carte postale qui ne dessert pas Paris mais la sublime dans ce qu'elle a connu de plus créatif. Après Paname, Londres, Barcelone, et Rome quelle sera donc la prochaine destination du grand Woody? Certains parient sur Berlin, d'autres carrément sur Jérusalem vers un retour aux origines. Laissons lui simplement le temps de potasser ses différents routards. Qui sait? Peut être y trouverait t il le sujet de son prochain film!
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