Magazine Humeur
Selon le critère dollar de subvention par dollar de revenu, l’industrie du cinéma est certainement l’industrie la plus subventionnée au Québec.
Pour la majorité des gens, le cinéma est avant tout un moyen de distraction. Malheureusement, trop de réalisateurs voient le cinéma comme un moyen de transmettre leurs valeurs personnelles à l’ensemble de la population. Les biens pensants de la gauche se croient investis de la noble mission d’éveiller les consommateurs égoïstes que nous sommes, aux malheurs qui affligent le monde. Selon eux, nous serions responsables de tous les malheurs de l’humanité. Les guerres, la discrimination, le raciste, la pollution sont tous des phénomènes découlant de notre propension à consommer et à notre individualisme. Ils désirent donc nous convertir à l’écologie et à la défense de la veuve et de l’orphelin en nous culpabilisant. Ils ne semblent pas réaliser que nous ne sommes pas obligés (du moins pour le moment) d’assister aux leçons de morale qu’ils nous imposent.
La transmission de valeurs n’est pas incompatible avec le besoin de distraire, mais seulement les réalisateurs les plus talentueux réussissent ce tour de force. Ils vivent, même très bien, de leur art. Dans un monde normal, les réalisateurs moins talentueux abandonneraient ce métier pour devenir professeurs, électriciens, agriculteurs, etc., afin de gagner leur vie. Mais dans le paradis subventionnaire québécois, ils réussissent à végéter grâce aux subventions payées par ceux-là même qui refusent leurs mauvaises leçons de morale.
Le résultat, une industrie cinématographique qui produit des tas de navets au détriment des autres missions essentielles de l’État.
Richard Martineau s’entretient avec Vincent Guzzo
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