C’est pas moi, c’est l’Europe. C'est en substance l'excuse avancée par les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Manuel Valls et Christiane Taubira, pour tenter de se défendre d'avoir joué un rôle dans l'arrestation et l'extradition en Espagne de la militante indépendantiste basque française Aurore Martin.
Se cachant derrière le légalisme d’un mandat d’arrêt européen et faisant semblant d’ignorer ce que permet l’article 695-22 du code de procédure pénale, tiré des dispositions de la décision-cadre européenne, Manuel Valls, appuyé (on ne l’imagine pas autrement) par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, a livré une jeune femme innocente aux yeux du droit français, à la justice d’exception de l’Espagne.
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