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L’un a perdu, l’autre n’a pas gagné.

Publié le 20 novembre 2012 par Delavoge
François FILLON a perdu la bataille de la présidence de l’UMP.
Jean François COPE n’a pas gagné ce duel, même si, aujourd’hui, il se trouve à la tête de son parti.
En effet, l’écart de 98 voix n’est pas significatif, d’autant plus que le scrutin est entaché de soupçons, si ce n’est de fraude, du moins d’irrégularités.
Et, comme il y aurait eu des « manipulations » d’un côté comme de l’autre, le vainqueur sera toujours soupçonné d’avoir bidouillé plus que son challenger, surtout dans le cas présent où il était, de par sa fonction, en charge de l’organisation du scrutin et peut être tenu pour responsable des disfonctionnements.
Les véritables gagnants de cette élection se trouvent, dans un premier temps, à l’UDI, car des adhérents ou sympathisants de l’UMP, ne se trouvant pas sur la même ligne que Jean François COPE, se laisseront tenter par le parti centriste.
Dans un second temps, la majorité actuelle bénéficiera de cette élection, car François FILLON eut été un candidat à la future élection présidentielle bien plus pertinent que son rival. Et il lui faudra du temps pour digérer son échec, réel, et se refaire une stature de présidentialisable, si toutefois il le souhaite encore.
Les copéistes expliquent l’élection de leur mentor par le fait qu’il avait fait une campagne à destination des militants plutôt que des sympathisants, qui auraient été la cible privilégiée de l’ancien premier ministre.
En 2017, par contre, l’électorat à mobiliser sera justement celui des sympathisants, et plus encore, et là le nouveau président de l’UMP aura fort à faire, face à un vrai candidat de droite, issu du Front national, et un candidat d’un centre qui aura peut-être su se construire et se mobiliser autour d’un projet et d’un candidat crédible et unique, ce qui n’a pas été le cas en 2012.
Jean François COPE n’a pas la stature d’un chef d’Etat, et n’est pas à même de rassembler une large partie de l’électorat derrière lui. Les conditions de son élection, et les conséquences qu’elle aura sur son parti ne vont pas l’aider, loin de là. Gageons que tous ses rivaux vont savoir profiter de ses faiblesses.



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