J'avais commencé à écrire un commentaire pour répondre au coup de gueule de Mademoiselle Prend Soin d'Elle, mais finalement, j'en fais une lettre ouverte.
Candidat, candidate, toi qui n'a aucune nouvelle du CV envoyé, de l'entretien passé, des suites réservées à ton immense motivation et besoin d'intégration sociale, ce message est pour toi. Tout d'abord sache que je comprends et partage ta colère.
Mais je tenais à faire part d'un autre point de vue : celui du recruteur (car je suis dans sa peau quand je ne suis pas moi même candidate). Le recruteur, ce monstre à longues dents, que se passe-t-il dans sa petite tête à la réception de vos CV ?
First step : il y jette un oeil en biais (là, c'est la mise en forme et la clarté du document qui est sensé faire son effet), si le CV lui semble attractif alors il passera surement à l'étape 2.
Second step : il va LIRE votre CV (avec plus ou moins d'attention, et plus ou moins dans le détail...), là il importe de lui en donner assez mais pas trop !
Je m'explique : si vous indiquez que vous étiez Assistante dans l'entreprise X, et que lui même recherche une assistante (pour son entreprise ou son client), alors il va vouloir savoir ce que votre employeur mettait derrière ce terme très généraliste (missions de secrétariat pur, standardiste, assistante commerciale, de direction...) et quel est ou était votre niveau d'autonomie, votre marge de manoeuvre, vos responsabilités. D'où l'importance des 2-3 petites lignes qui expliquent en synthèse vos missions principales dans le poste occupé et/où les compétences techniques détenues (logiciels utilisés, techniques particulières...).
Si à cette étape, il considère que votre profil peut "fitter" avec l'un de ses besoins potentiels, alors BINGO, il y a de fortes chances qu'il vous contacte (à moins qu'il n'oublie votre CV dans un coin de sa CVthèque, et que le moment venu -càd le jour où le besoin se déclare et que la procédure de recrutement démarre- il zappe avoir un profil correspondant sous le coude, d'où l'importance de la relance...).
Third step : celle-ci vous la connaissez, c'est l'étape attendue (de part et d'autre) de la prise de contact, qui -si elle est concluante- débouchera sur un entretien (téléphonique, physique ou visio). Pour ma part, je n'ai jamais recruté quiconque sur la seule base d'un échange de mails, mais peut-être que pour certaines prestations cela se pratique...
Fourth step : le nombre d'entretien, ses modalités, la passation de tests (ou pas), la prise de références (ou pas) varient largement d'un secteur à l'autre, voire d'une boîte à l'autre. Je ne rentrerai donc pas dans le détail (sauf si vous en ressentez un besoin pressant ?), pour me focaliser sur la suite : la réponse.
En effet, quels éléments déterminants feront que le recruteur daignera vous répondre (plus ou moins vite) ? D'abord, il faut qu'il ait lui même la réponse et sa marge de négociation (si ce n'est pas lui le décideur final). Ensuite, particulièrement si vous n'êtes pas retenu(e), il est possible qu'il attende que le candidat choisi ait accepté le job (sans quoi, en cas de refus, il ne pourrait pas se retourner vers vous et se retrouverait le bec dans l'eau...). Puis, il faut encore qu'il ait le temps, le courage, l'envie de prendre son clavier ou son téléphone pour annoncer la funeste nouvelle, en sachant que pour lui la plus-value est mince (sauf à considérer, et c'est mon cas, que cela est nécessaire pour l'image de la boîte, et pour apporter le cas échéant des éléments au candidat et l'encourager dans ses démarches).
Bref, vous l'aurez compris, si les candidatures ne sont pas égales entre elles, les traitements qui leurs sont réservés dépendent aussi largement de la philosophie (si ce n'est de la compétence) du recruteur qui les recevra... Ne perdez pas espoir ! ;)