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Moisson automnale

Publié le 25 novembre 2012 par Patrickmottard @patrickmottard

Moisson automnale
Quelques films grapillés dans les salles niçoises ces dernières semaines.
Dans la maison, François Ozon (France)
Un lycéen s’immisce dans le foyer d’un de ses camarades de classe pour observer sa famille et en fait le récit dans de surprenantes rédactions remises à son professeur de français. Ce dernier, grâce à cet élève hors norme mais doué, reprend goût à l’enseignement et va l’encourager. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur sa vie professionnelle et personnelle.
Sur le thème du voyeurisme, voire sur celui, adjacent, de la crise de l’école, on aurait aimé un face à face plus vénéneux. Le jeune Ernst Unhauer et Fabrice Lucchini (une fois n’est pas coutume) sont trop lisses pour un scénario qui demandait plus de perversité. Beaucoup plus. Seule Kristin Scott Thomas est vraiment à la hauteur, mais son rôle est secondaire.
Skyfall, Sam Mendes (USA)
La critique presque unanime avait salué ce 23e James  Bond comme étant un des meilleurs de la série. Je suis entièrement d’accord avec elle. Dans des paysages à couper le souffle (Istambul, Shanghai la nuit, l’île de Hashima, la lande écossaise autour de Skyfall, le manoir des « Bond »…), James et son redoutable adversaire, Tiago Rodriguez alias « Silva », nous entraînent dans une histoire de cyber-terrorisme si haletante qu’à côté, la série 24 heures chrono semble avoir été tournée dans les années 60 aux studios des Buttes-Chaumont. Daniel Craig y a une présence incroyable et Javier Bardem est un méchant hallucinant. Or chacun sait l’importance du « méchant » pour réussir un bon James Bond.
Et, cerise sur le gâteau, ou plutôt olive dans le cocktail, on retrouve avec émotion, dans la scène finale, la bonne vieille Aston Martin DB5 bourrée de gadgets un peu ringards qui dormait apparemment dans un garage écossais depuis la période Sean connery. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Comme des frères, Hugo Gelin (France)
Charlie, une jeune scénariste talentueuse vient de mourir. Trois hommes qui lui étaient apparemment très attachés (même s’ils appartiennent à des générations différentes) décident de faire le voyage en Corse qu’ils s’étaient promis de faire avec leur amie lorsqu’ils avaient appris sa maladie. Le road movie est devenu un genre à part entière, il permet en général de réaliser des films chaleureux et émouvants à défaut d’être ambitieux. C’est tout à fait le format de Comme des frères, qui nous permet en plus de découvrir dans des premiers rôles trois nouveaux visages du cinéma français : François Xavier Demaison, Nicolas Duvauchelle, Pierre Niney. 

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