Des aliments composés pour les pigeons

Par Selectionsavicoles

 

DES ALIMENTS COMPOSES POUR LES PIGEONS

Les aliments composés constituent la base de l'alimentation rationnelle. Trois idées principales se dégagent de ce que nous savons:

1) Parmi les très nombreux éléments nutri­tifs, chacun d’eux a un rôle bien défini en matière d’alimentation animale, et ce serait une erreur de considérer comme plus ou moins négli­geables, ceux qui, tels les vitamines et certains éléments minéraux, sont utiles à très petites doses.

2) Aucun aliment simple n’est à lui seul, complet. La plupart sont même très déséquilibrés et une bonne ration ne peut être obtenue que par la combinaison de nombreuses matières premières.

3) Les besoins de chaque production sont extrêmement différents les uns des autres suivant le cas considéré. Les rations doivent donc varier suivant l'animal qu'il s'agit de nourrir.

De plus, l'établissement d'une ration équilibrée est à la fois d'autant plus impor­tant et délicat que l'animal produit davantage.

Les céréales étant, comme nous l'avons vu, particulièrement pauvres en ma­tières azotées, matières minérales et vita­mines, c'est‑à‑dire en "éléments de construc­tion" et en "facteurs de fonctionnement", il est indispensable de les compléter par un mélange d'aliments concentrés apportant les matières protéiques, minérales, et les vitamines qui font défaut.

Suivant la façon dont ils doivent être employés, on distingue deux grandes caté­gories d’aliments composés :

a) Ceux qui apportent à eux seuls tous les composants d!une ration équilibrée : ce sont les aliments composés complets qu'on doit donc distribuer seuls.

b) Ceux qui, au contraire, fournissent ce que les céréales n'apportent pas en quantités suffisantes ; ce sont alors des aliments composés complémentaires.

LES ALIMENTS COMPOSES NE SONT PAS

DES « ALIMENTS CHIMIQUES »

Notons en passant, qu'un aliment composé est essentiellement constitué par un mélange de :

‑ céréales (orge, maïs, avoine, etc...

‑ issues de céréales (son, remoulages), ‑ luzerne déshydratée,

‑ tourteaux (de graines et oléagineuses),

‑ produits d’origine animale (plus rarement),

‑ éléments minéraux : calcium, phosphore, sel...

‑ vitamines et oligo‑éléments (biocataly­seurs).

Quoi de plus naturel que ces produits ? Aussi est‑il tant regrettable que ridicule de parler d'aliments "chimiques" ou "artificiels" pour désigner les aliments composés comme le font certains propa­gandistes en général mal informés.

Quant aux "produits auxiliaires" (antibiotiques, anticoccidiens, etc ... ), ils n'entrent au besoin dans la composition des aliments qu'à des pourcentages infimes, et ne les transforment pas pour autant en "aliments chimiques" ! Ceci dit, il convient de ne les utiliser qu'à bon escient, et de les éviter dans toute la mesure du possible.

COUVERTURE PRATIQUE DES BESOINS ALIMENTAIRES

Les grains, nourriture traditionnelle des pigeons, sont cependant loin d'être capables à eux seuls de couvrir des besoins aussi complexes et aussi élevés, en raison surtout de leur manque de matières protéiques et de certains acides aminés, de matières rninérales et de vitamines. C'est pourquoi, s'ils constituent toujours la base des aliments volailles (50 à 70%), il est absolument nécessaire de leur ajouter, en proportions rigoureusement choisies : tour­teaux riches (soja cuit, arachide), protéines animales de tout premier choix, éléments minéraux, biocatalyseurs (ou oligo­éléments), vitamines stabilisées ‑ sans compter éventuellement les produits de sup­plémentation.

La seule solution à la fois technique­ment satisfaisante et pratiquement réalisable, donc économiquement viable, est l'emploi généralisé, dans tous les élevages, petits ou grands, d'aliments composés complets ou complémentaires du grain, spécialement étudiés et adaptés aux besoins de chaque production.

CARACTERISTIQUES DES ALIMENTS COMPOSES

UTILISABLES POUR LES PIGEONS

Outre ce que nous avons dit des teneurs en protéines, minéraux, vitamines, etc..., ajoutons ceci :

- d'une façon générale, la teneur en cellu­lose, éléments très peu digestible, doit être très faible,

- il est nécessaire que l'appétence soit excellente,

- la présentation contribue à cette appétence. La qualité des granulés est essentielle, tant en ce qui concerne la formulation que la fabrication. En revanche, dans une certaine mesure, leur taille est secondaire, voire sans importance.

C'est le perfectionnement continuel de la qualité des aliments composés qui a permis à l'aviculture de se développer aussi vite et aussi largement. Pourquoi en serait‑il autrement pour la colombiculture ?

L'emploi d'un bon aliment composé permet en effet à l'éleveur de distribuer en permanence à ses animaux, une ration équilibrée, condition indispensable au bon état sanitaire de son cheptel.

Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage

cliquez  ICI