Naked // 5 580 000 tlsp.
Sacré Ryan Murphy ! Tous les prétextes sont bons avec lui pour foutre des mecs à poil. Il n'y est pas allé de main morte cette fois-ci -et là, une terrible image me vient à l'esprit... Bref- puisque les membres masculins du Glee Club sont invités à poser nu -ou presque- pour un calendrier afin de récolter des fonds qui leur permettront de se payer le bus qui les conduira aux Regionals. Car oui, c'est officiel : ils sont de retour dans la compétition ! C'est un peu dommage de ne pas avoir tenté une saison sans enjeux équivalents aux précédentes, mais la série est déjà tellement brouillonne... Il lui faut un minimum de structure. On reprend donc la même et on recommence. Pour l'heure, le but premier de Naked est de multiplier les scènes shirtless, l'occasion de se rendre compte que les soi-disants pariahs de la chorale sont quand même tous super bien fichus... Sauf un : Artie ! Alors forcément, on nous ressort le discours habituel sur la beauté intérieure et tout le tralala. Et, surtout, on en remet une couche bien grasse avec Sam -dont c'est décidément l'année !- qui ne complexe évidemment pas sur son corps mais sur sa bêtise. Blaine, éperdument amoureux, se charge de lui remonter le moral avec une vidéo niaise visant à rappeler combien l'ancien strip-teaseur -ne l'oublions pas- à contribuer à la réussite du Glee Club. Tout ce que j'espérais, c'est que Blaine finisse par l'embrasser après toutes ces scènes les rapprochant naturellement. Cela aurait gâché tout ce qui a été entrepris pendant l'épisode, mais c'est justement ce qui l'aurait rendu un peu plus palpitant à mes yeux. Les larmes de Sam ne m'ont pas particulièrement touché. Les scénaristes ont poussé le délire beaucoup trop loin autour de lui pour qu'il dégage encore une impression "humaine". Pour moi, ce n'est plus qu'un débile profond aux abdos d'acier, quoiqu'en disent ses camarades. Ryder et Jake ont également eu leur lot de scènes de nudité, tandis que leur bromance s'enracinait un peu plus. Etant donné que Jake et Marley se sont enfin avoués leurs sentiments en parallèle, dans des passages niais mais mignonnets, la manoeuvre parait évidente pour la suite : d'ici quelques épisodes, Ryder va bafouer son amitié avec Jake et tenter de conquérir le coeur de Marley. Oulala le big drama à venir.
Il était aussi question de nudité à New York : d'abord parce que Brody, désormais colocataire de Kurt et Rachel, aime se balader nu dans l'appartement. C'était tout à fait gratuit, ridicule et sans intérêt, comme à peu près tout ce qui touche au personnage depuis qu'il est arrivé. Si son histoire avec Rachel avait au départ un certain charme, je me rends compte aujourd'hui que c'était uniquement parce qu'il n'était pas Finn et que ça faisait du bien de voir la jeune femme avec quelqu'un d'autre. Maintenant, j'ai juste envie de les voir se séparer. L'intrigue de Rachel ne m'a pas déplu dans l'idée, mais j'ai trouvé l'exécution paresseuse. C'était pourtant bien parti avec la mise en scène inspirée du début d'épisode sur Torn (une chanson dont je suis un grand fan et que Lea Michele n'a pas dénaturé), qui confrontait l'ancienne Rachel à la nouvelle. Dire sans arrêt qu'elle a évolué, c'est bien. Mais quand est-ce qu'on la verra vraiment agir comme une grande fille ? Pour moi, son look a changé mais pas tellement sa personnalité. Elle est toujours aussi agaçante quand elle s'y met. Et toujours aussi adorable parfois... Rachel Berry quoi. Sans surprise, au bout du compte, elle ne tourne pas sa scène seins nus. Grâce à qui ? Grâce à Santana et Quinn qui ont été expressement dêpéchées sur place par Kurt pour lui venir en aide. C'était bien évidemment n'importe quoi. Eh oui, pas évident d'intégrer les anciens quand on les a éparpillés un peu partout. Les auteurs s'en rendent bien compte, entre Santana qui semble se diriger pour de bon vers New York -why not?- et les retours successifs de Finn et Puck à Lima. Du côté des prestations, je retiens essentiellement le Torn suscité; le Let Me Love You de Jacob Artist, qui a quand même un joli brin de voix; le Love Song de Lea Michele, Naya Rivera et Dianna Agron, essentiellement parce que j'aime bien cette chanson de Sara Bareilles, mais elle n'avait objectivement rien à faire là; et le Hot In Herre collégial ne m'a pas déplu. En revanche, A Thousand Years était plate de chez plate; et This Is The New Year sortait de nulle part. Il fallait juste terminer l'épisode sur une chanson de groupe, pour nous rappeler encore et toujours combien ils sont soudés, et c'est tombé sur elle. Sans doute parce qu'on était encore fin janvier et qu'il n'était pas trop tard pour souhaiter encore bonne année aux téléspectateurs ! Je ne vois pas d'autres explications.
// Bilan // Un épisode bancal, sauvé par sa légéreté et le sens de l'autodérision de son auteur.