C'est sur un échantillon de 3 millions de naissances, du monde entier, que cette étude de l'Université de Californie –San Francisco (UCSF) conclut que l'exposition maternelle à la pollution de l'air extérieur est associée à un faible poids de naissance du bébé. Cette étude, la plus large menée sur cette association entre pollution particulaire extérieure -celle à laquelle nous sommes tous exposés- et retard de croissance du fœtus vient d'être publiée dans l'édition du 6 février de la revue Environmental Health Perspectives.

La constatation est sans appel, plus le taux de pollution est élevé, plus faible est le poids de naissance. Les conséquences d'un faible poids de naissance (<2,5 kg) de l'enfant sont graves, avec un risque accru de morbidité et de mortalité post-natale et de maladies chroniques plus tard dans la vie.
La pollution atmosphérique par les particules est mesurée en microns (taille) et en microgrammes par m3. En Chine, les chercheurs ont identifié des concentrations supérieures à 700 g/m3. Aux Etats-Unis, la réglementation exige que la concentration moyenne annuelle dans l'air ne dépasse pas 12 g/m3 de particules de taille inférieure à 2,5 microns. Dans l'Union européenne, la limite est de 25 g/m3, et le Conseil cherche actuellement à l'abaisser. En UE, en 2000, on a estimé que l'exposition aux particules réduisait l'espérance de vie d'environ 9 mois. Cette étude vient donc apporter de nouvelles preuves aux Politiques.
Source: Environmental Health Perspectives February 6, 2013 Maternal Exposure to Particulate Air Pollution and Term Birth Weight: A Multi-Country Evaluation of Effect and Heterogeneity (Visuel Fotolia)
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