Je vous préviens, cet article ne parle pas du tout (quoique) de décoration ou de design. Non, cet article a pour objectif de soutenir un évènement qui nous tient personnellement à coeur chez Quatuor pour y avoir participé en 2012: l’OXFAM Trailwalker.
Si vous suivez Quatuor depuis un certain temps (voir depuis le début, on peut rêver
), vous aurez sûrement remarqué qu’à côté de nos sponsoring « classiques », nous avons toujours cherché à soutenir des projets et événements simplement parce que cela nous tenait à coeur.C’est exactement le cas de l’OXFAM Trailwalker. Compte rendu de l’aventure et des bonnes raisons de vous y intéresser de plus près, voire encore mieux, d’y participer ou de soutenir l’événement.
Le quoi? L’OXFAM Trailwalker (aka OTW) est un défi sportif-solidaire unique en son genre, organisé par OXFAM (pour ceux qui ne suivaient pas) et qui consiste à parcourir 100km en moins de 30 heures dans les Ardennes belges. Mais ce n’est pas tout, pour prendre part au départ de la course, chaque équipe (de 4 personnes) doit avoir récolté au préalable minimum 1500€ de dons directs à OXFAM (en plus des droits d’inscriptions individuels).
OXFAM Trailwalker – Chiffres et origines
Le concept de l’OXFAM Trailwalker a été créé en 1981 à Hong-Kong comme un entraînement des forces coloniales britanniques. En 1997, quand Hong-Kong a été cédé à la Chine, OXFAM a repris l’organisation de la marche y voyant là un excellent moyen de sensibiliser le monde au fait qu’il existe encore trop d’endroits où des familles n’ont pas un accès direct à la plus essentielle des ressources, l’eau, et doivent parcourir de très longues distances pour s’en procurer.
Aujourd’hui, l’OXFAM Trailwalker, c’est:
- Un concept international avec 12 pays participants;
- Plus de 1200 participants chaque année en Belgique;
- 250 bénévoles mobilisés pour encadrer les marcheurs;
- des milliers de sympathisants;
- et plus de 500.000€ de dons récoltés en 2012.
Quatuor – OTW – W4lking Dads
Comme cité précédemment, si je vous parle de l’OXFAM Trailwalker, c’est aussi et surtout, parce que nous étions 2 des 4 associés de Quatuor à y participer en 2012.
L’équipe
Tout a démarré avec un lien posté sur Facebook par un pote graphiste qui se reconnaîtra et que j’ai relayé à mes contacts en demandant qui serait tenté de relever le défi avec moi. Quelques jours et quelques mails plus tard, nous étions 4 marcheurs inscrits: Aurélien (associé), Grégory, Frédéric et moi-même.
Etant tous les 4 papas pour la 1ère ou 2ème fois depuis quelques mois seulement, le nom à donner à l’équipe s’est presque imposé de lui-même: The W4lking Dads (ndlr: Les papas qui marchent).
A ce stade de l’histoire, nous avions donc le nom, nous savions qu’il fallait récolter des dons et que, maintenant que nous avions annoncé notre participation sur Facebook et autour de nous, il était difficilement concevable de ne pas aller au bout des 100km.
Les 9 mois suivants furent rythmés par les entraînements en équipe (si si, marcher 100km demande un peu/beaucoup de préparation) et par la préparation des actions pour récolter un maximum de fonds pour OXFAM.
La récolte de fonds
Je ne vais pas détailler en long et en large ce qui a été fait pour arriver à récolter les fonds nécessaires pour OXFAM mais pour citer les quelques actions-clés…
- Sponsoring financier sous forme de dons à OXFAM auquel a répondu plus d’une dizaine d’entreprises;
- Vente de cookies faits maison (et vu le succès de la recette, on a même hésité à en produire à grande échelle );
- Organisation d’une journée « Walk.Help.Enjoy » avec marche ludique en famille, barbecue, jeux, etc. qui a rassemblé plus d’une centaine de participants;
Le tout ayant permis de largement dépasser le minimum de dons direcst pour participer (1500€) et atteindre un total de dons récoltés de +/- 3600€.
La marche
9 mois plus tard, et après plus de 300km d’entraînement cumulés, nous allions enfin savoir à quoi ressemblait cet événement que tout le monde décrit comme « hors du commun ».
Le départ de la marche était fixé au samedi 25 août 2012 à 7h00 du matin à Eupen. Etant donné nos emplois du temps professionnels « compliqués », nous n’avions pas pu participer aux entraînements collectifs avec les autres équipes et nous étions très loin d’imaginer une telle organisation et une telle ambiance sur le point de départ.
L’organisation d’abord. Avec plusieurs centaines de bénévoles mobilisés, l’OTW n’a rien à envier aux grands événements sportifs et y apporte même une dimension quasi familiale inattendue. Que ce soit à l’inscription, aux points de contrôles ou le long du parcours, on sent littéralement que les bénévoles ont « vraiment » choisi d’être là pour soutenir les équipes et les aider à aller jusqu’au bout: massages aux check-points, repas, boissons, assistance « technique », animation musicale sur le parcours et encadrement médical, on doit bien avouer que l’on ne s’attendait pas à tout ça.
L’ambiance ensuite. Même si le défi physique reste réel, il règne tout au long de l’épreuve une atmosphère décontractée assez impressionante. On est très loin de l’agitation d’un marathon… Imaginez plutôt une très (très) longue « procession » de marcheurs qui s’étale sur des kilomètres avant de s’étirer progressivement au fur et à mesure que les équipes prennent leur rythme de croisière.
Le début de la journée ressemble donc plus à une marche en file indienne jusque midi où les équipes commencent à se rassembler en plus petits pelotons avant d’arriver à l’entrée de la réserve naturelle des Fagnes en fin d’après-midi pour le point de contrôle le plus important et le plus fréquenté par les supporters. Après cet arrêt souvent trop court, les équipes entament la traversée des Fagnes pour re-descendre en milieu de nuit (pour la plupart) au barrage de la Gileppe et ensuite rejoindre Eupen pour la partie du parcours la plus éprouvante moralement et physiquement.
Malgré tout, même si l’ambiance est très décontractée, si les équipes discutent entre elles, il ne s’agit pas vraiment d’une promenade de santé: le timing entre les points de contrôle est serré et oblige à tenir un rythme de marche soutenu. La distance aussi qui s’accumule oblige les équipes à bien gérer les repos, le ravitaillement et la fatigue (morale et physique) qui s’installe pendant la nuit. Nuit qui est souvent critique pour les équipes et peut être synonyme d’abandon…
26 heures et 29 minutes après le départ, les W4lking Dads bouclaient les 100km avec, je vous l’accorde, un certain soulagement en voyant la ligne d’arrivée et la foule composée des autres équipes, de nos proches et des autres supporters qui applaudissent sans arrêt durant les derniers mètres qui nous restent à parcourir.
Le bilan
La question que l’on nous pose le plus souvent dans les jours qui suivent l’épreuve c’est: « c’était dur? Vous recommencerez? » La réponse est « Oui, Oui »
Avoir une excellente occasion de se dépasser en faisant avancer (on le croit) la solidarité, c’est une occasion à ne pas rater, je pense.Oui, c’était assez dur physiquement (surtout les 12 derniers km) et cela demande du temps de préparation, mais l’ambiance, l’enjeu et l’événement en tant que tel, mérite largement d’être soutenu et quel meilleur moyen de le faire sinon d’y prendre part en tant que marcheur. C’est d’ailleurs ce que fera à nouveau notre équipe en 2014…
OXFAM Trailwalker et vous?
Comme je viens de l’écrire, le meilleur moyen de soutenir l’idée, c’est de participer mais ce n’est évidemment pas le seul. Les ONG comme OXFAM ont constamment besoin de moyens financiers pour soutenir leurs projets et tous les dons sont évidemment les bienvenus…
Ce qui est certain, c’est que c’est une aventure de groupe qui vaut la peine… Et je ne parle pas que des marcheurs mais aussi les proches qui les encadrent et ceux qui les aident à la récolte de fonds. Cela créé/renforce des liens autour d’un objectif ambitieux!
Donc si vous cherchez un chouette objectif entre amis ou entre collègues, je ne peux que vous inciter vivement à vous inscrire à l’édition 2013 de l’OXFAM Trailwalker.
Liens utiles
- Photos de l’édition 2012
- Inscription édition 2013
- OXFAM Trailwalker existe aussi en France