Le projet de loi sur le mariage pour tous a suscité un mouvement d’opposition frontale de la part de l’Eglise catholique. Partout, des groupes de pression se sont constitués, les hiérarques ont pris d’assaut les plateaux de télé, et la manifestation hostile de janvier avec Frigide Barjot à sa tête a été financée par l’obole des fidèles, le denier du culte et les subventions de groupes privés. Il a fallu payer les bus, les trains et les dommages causés aux pelouses de l'esplanade de Chaillot. Les députés de gauche, dont le vote sera évidemment décisif lors du scrutin final (mardi prochain sans doute ?) sont l’objet de toutes sortes de pressions émanant de groupes, d’associations familiales, de diocèses, tous mobilisés contre le projet de loi. Il ne se passe pas un jour sans que les permanences de ces députés ne reçoivent des visites, soient l’objet de demandes de rendez-vous ou d’appels téléphoniques invitant les élus de la nation à bien peser leur décision. Le bouquet ? C’est ce mot adressé, notamment, à François Loncle, député de l’Eure et non le seul destinataire à gauche . Un certain cercle de famille Saint-Joseph lui écrit un mot que je ne résiste pas à soumettre à votre examen critique. Le député de l’Eure, dont on connaît les convictions laïques, appréciera l’aide que la vierge Marie lui apportera pour qu’il ait une conscience libre et pure lors du vote définitif de la loi.
Ces catholiques bretons ont-ils conscience que de telles initiatives ont surtout pour effet de conforter les élus dans leurs convictions et qu’un travail de lobbying intense suscite plus d’aversion que d’adhésion ?