Mardi 5 février, conformément à la procédure de liquidation engagée mi-octobre, les administrateurs judiciaires ont reçu plusieurs marques d’intérêt pour une reprise de
la rafinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime) parmi lesquelles, selon le gouvernement, deux sont « sérieuses
».
Mercredi 6 février, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, ils les ont confirmées et estimé qu’elles n’étaient « en
l’état recevables ».
Seul le tribunal de commerce de Rouen est fondé à se prononcer sur le sérieux des offres - il a pour cela jusqu’au 16 avril,
date de cessation d’activité.
L’objectif du gouvernement, avec les administrateurs et les repreneurs, est désormais, dans les jours et semaines qui
viennent, d’améliorer, compléter et finaliser les offres afin que l’une d’elles au moins soit une offre ferme transmise au tribunal.
Une offre ferme, c’est une offre avec un repreneur qui apporte une triple garantie :
• d’approvisionnement en brut
• de financement pour le rachat et les investissements futurs,
• de capacités industrielles
Pour se donner toutes les chances d’aboutir, l’Etat s’est engagé à accompagner tout repreneur crédible en mobilisant le Fonds stratégique d’investissement (FSI) en vue d’une participation minoritaire à un projet de reprise. C’était une demande du député de la circonscription, Guillaume Bachelay, et de l’intersyndicale à laquelle le président de la République avait répondu favorablement le 5 janvier dernier, lors d’une rencontre avec les salariés en Haute-Normandie. C’est un atout supplémentaire pour aboutir à une reprise et un acte fort de politique industrielle.
Dans le cadre de la procédure courante, un processus de sauvegarde de l’emploi a été enclenché afin de prévoir l’avenir, dans
toutes les hypothèses et dans l’intérêt même des salariés. Dans cette période, rien n’empêche précisément d’oeuvrer à une solution de reprise industrielle.
Le gouvernement est 100 % mobilisé sur cet objectif. 470 salariés, des centaines d’emplois d’entreprises
sous-traitantes sur le bassin de vie dans l’agglomération rouennaise sont en jeu, ainsi que l’indépendance énergétique de notre pays et du nord-ouest européen : préserver nos capacités de
raffinage est un enjeu de souveraineté.