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Tous les chemins mènent à Rome … sans quitter Bordeaux

Publié le 09 avril 2008 par Zappeuse

260b.1207756138.JPGBurdigala (Bordeaux) n’était qu’une ville secondaire de cette Aquitaine pourtant prospère que conquirent les Romains. La ville-leader, aux Ier et IIe siècles de notre ère, était Saintes : les vestiges gallo-romains encore présents (et non sottement détruits comme ceux de Bordeaux) en témoignent. Puis Burdigala devint un port plus important que celui de Saintes, car en pleine ville et non à 30 ou 40 km, bien protégé dans cette courbe de la Garonne qui260.1207756077.JPG lui valut son poétique surnom de port de la Lune. C’est ainsi, qu’en cette époque de pax romana relative, la ville se développa en rive gauche (tout simplement parce-que la Garonne y était plus profonde et donc plus accessible aux navires qu’en rive droite). Les navires transportaient des métaux, des céramiques, des produits agricoles et, accessoirement, du vin. Suivant la tradition de l’Empire, le modèle romain s’imposa en architecture, mais ce qu’il en reste aujourd’hui est ridiculement restreint : les ruines du mal-nommé palais Gallien, qui n’était pas un palais mais un amphithéâtre. Les autres vestiges ont été détruits lors des agrandissements et des modifications successifs de la ville, en un temps où l’urbanisme détruisaient pour mieux (?) bâtir.

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Ce palais Gallien présente donc aujourd’hui des arcs en plein-cintre alternant pierres et briques, le tout coincé entre des maisons nettement plus récentes. Cet amphithéâtre, bâti probablement au IIe ou au IIIe siècle, était-il en mesure d’accueillir entre 15 et 20 000 spectateurs, comme ses dimensions le laissent supposer ? je l’ignore, mais il faut se méfier des chiffres. Des archéologues ont ainsi tout récemment démontré que le Cirque Maxime à Rome en accueillait au plus 95 000, alors que de nombreux auteurs fort sérieux avançaient des chiffres allant jusqu’à 250 000. Comme quoi on ne peut jurer de rien.

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Que dire de plus ? que cet endroit est calme, que des bancs ont été disposés pour pouvoir le regarder, que la pierre bien romaine dans son agencement rappelle des souvenirs de vacances, mais au bout du compte on en a bien vite fait le tour. Finalement, c’est encore dans les salles du musée d’Aquitaine que l’on apprend le plus de choses sur la ville antique. Quant au nom “Gallien”, il provient d’une vague légende médiévale sans intérêt majeur.


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