L’aventure de la librairie GGC à Montréal aura duré moins d’un an. Ouverte au mois d’avril 2012, la succursale avait pignon sur l’avenue Mont-Royal, à l’angle de la rue de La Roche, au cœur du Plateau. En janvier 2013, le local était vide. Il s’agissait de la seconde enseigne de l’entreprise sur l’île, la première étant LSC, une boutique spécialisée en livres et jeux éducatifs, située non loin du Stade olympique.
Deux raisons peuvent expliquer cet échec. La première explication vient du fait qu’au moment de son inauguration, neuf librairies se retrouvaient dans un rayon de moins d’un kilomètre de la succursale GGC. La seconde raison est que depuis l’été 2012, l’avenue Mont-Royal connait un certain déclin. Il est de plus en plus difficile d’accéder au cœur du Plateau en voiture, ce qui fait que les promeneurs préfèrent aller ailleurs faire leurs emplettes, comme sur l’avenue Masson – qui connait un très bel essor. Ce déclin s’est amorcé lorsque le maire de l’arrondissement, Luc Ferrandez, élu sous la bannière de Projet Montréal, a décidé de réduire la circulation automobile dans son arrondissement en changeant le sens ou en bloquant plusieurs rues importantes. Mais puisque le maire a agit sans impliquer les maires des arrondissements voisins, ses modifications ont plutôt créé des problèmes de circulation, dans et autour du Plateau. Avec pour résultat qu’il est difficile pour les automobilistes de se rendre sur l’avenue Mont-Royal. Preuve de ce déclin, le nombre de locaux vides est en hausse.
La librairie GGC, qui célébrait ses 35 ans en 2012, est née à Sherbrooke. Elle possède une librairie à Magog, à l’Université de Sherbrooke ainsi qu’au CHUS. Lorsque le président et directeur général, Gérald Caza, avait fait l’annonce de l’ouverture de la librairie sur Mont-Royal, il venait de fermer sa maison d’édition ainsi que son centre d’impression (), qui comptaient pourtant 25 années de service.
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