Alors que le match est officiellement annoncé à l’Is Arena entre Cagliari et Milan, tous se demandent dans quelles dispositions vont arriver les rossoneri dont certains joueurs étaient en sélection. A la conférence, Allegri avait annoncé Abate sur le banc, néanmoins avec le forfait de Constant la veille, il y avait deux possibilités : décaler De Sciglio à gauche ou titulariser Antonini. La première option sera prise (envoyant au passage un message fort au n°77…). Pour le reste, pas de surprise par rapport aux équipes probables et donc un milieu composé de Flamini, Ambrosini et Muntari.
Le match commence et on sent de suite que Milan n’est pas en jambes… Dès les premières minutes c’est Zapata qui nous inquiète dans ses relances en offrant des balles de contres à Ibarbo et Sau, deux joueurs très véloces. Devant, c’est terne, très terne ! On sent Cagliari bien en place et prêt à profiter de chaque opportunité offerte en contre. Milan, lui, semble fatigué et surtout sans aucune inspiration. On comprend de suite que le milieu n’y est pas exempt de toute responsabilité. Les offensives milanaises sont uniquement tournées vers le côté droit de Niang qui s’emploie à déborder encore et encore avec Abate mais avec beaucoup trop de ligne droite et pas assez de variété. Les centres sont donc poussifs et peu efficaces. D’ailleurs c’est dès la 12e minute que Milan ressent ses premières frayeurs : Ibarbo se joue tour à tour de Mexes et Zapata et il faut un retour in-extremis d’Abate pour lui retirer le ballon des pieds avant la frappe. La défense n’est pas en forme et cela saute aux yeux. Mais les milanais ne se réveillent toujours pas et semble jouer en pilote automatique, sans envie, sans génie, sans inspiration. Et sur une faute de Mexes (qui prendra un jaune) la sentence viendra sur coup-franc : 25m dans l’axe, Conti envoie le ballon en profondeur qui est repris par Ibarbo laissé libre par Zapata : 1-0 pour Cagliari ! L’arbitre renverra les deux équipes aux vestiaires juste après cela.
La seconde période commence tout aussi mollement du côté du Milan. Manque de rythme ou de motivation, l’équipe a été sonné avant la mi-temps et ne semble toujours pas décidée à sortir de son sommeil. La ligne offensive n’a aucune cohésion et ne semble pas savoir quoi faire. El Shaarawy, invisible, cède sa place à Boateng. Deux minutes plus tard, Ambrosini récolte son habituel carton jaune (8 cartons en 14 matchs, et au passage suspendu contre Parme) et sort pour faire entrer Bojan. Néanmoins les changements n’apportent pas plus de réalisme et de technique à cette équipe qui semble avoir oublié toute sa motivation. Les passes s’enchainent difficilement et le danger sur les cages d’Agazzi est peu présent. Balotelli se bat mais les défenseurs adverses ne lui font pas de cadeaux : Astori puis Dessena récoltent un jaune après une faute sur le néo-milanais. Mais à la 81e minute, coup de théâtre : après une incursion et une frappe de De Sciglio, le ballon est repoussé par Agazzi en cloche et Astori accroche (de la même manière que Domizzi la semaine dernière) Balotelli dans la surface et l’arbitre siffle logiquement pénalty. Ce dernier sera facilement transformé par Balotelli qui accroche le 1-1 et laisse même à son équipe la possibilité d’enfoncer le clou dans les 10 dernières minutes. Il y aura d’ailleurs 3 occasions dans le temps additionnel (double tête de Mexes et Balotelli capté par Agazzi, un retourné de Balotelli et une reprise sur une frappe repoussée de Bojan mais ces deux dernières actions seront sanctionnées d’un hors-jeu).
Milan récupère donc un match nul et aurait pu repartir avec la victoire avec un peu plus de réalisme. Néanmoins il peut repartir de Sardaigne sans être fier de sa copie car il y a beaucoup de choses à revoir sur la prestation délivrée par les rossoneri cet après-midi.
Les notes :
Abbiati (6) : Abandonné par sa défense, il a fait son travail sans réaliser de miracles.
Abate (5,5) : S’il pouvait juste diversifier ses centres… Car il les fait bien mais c’est beaucoup trop prévisible. Heureusement qu’il est toujours présent en défense pour suppléer ces collègues au centre.
Zapata (3) : On le pensait de plus en plus installé dans la défense milanaise, une petite piqûre de rappel pour les tifosi qui pensaient que notre défense commençait à se trouver.
Mexes (3,5) : Peut-être pas aussi catastrophique que son collègue cet après-midi, néanmoins il est censé rassuré et il fait tout le contraire…
De Sciglio (6,5) : Discret sur le côté gauche, il est néanmoins à l’origine de l’action qui provoquera le pénalty. Sinon il fait le travail et cherche à centrer même si cela n’est pas toujours couronné de réussite.
Flamini (6,5) : Le français semble vivre une belle période et ne cesse de se montrer actif au milieu en balayant la longueur sans perdre en intensité. Dommage qu’il ne soit pas assez technique pour poser et créer un peu plus le jeu.
Ambrosini (5) : Le vieux lion, de retour de blessure, s’est montré comme trop souvent dépassé. L’esprit et la rage est toujours là, mais le corps a du mal à suivre. Récolte son 8e jaune et sera suspendu au prochain match.
Muntari (4) : Tout simplement invisible… C’était le risque de le lancer titulaire après 8 mois sans compétition. Milan s’est handicapé tout seul sur ce coup.
El Shaarawy (5,5) : Il a essayé de se battre mais il a pas résisté au défi physique de ses opposants. Peu soutenu par Muntari, il n’avait pas les armes pour se battre aujourd’hui.
Balotelli (7) : Mario aura décroché, il se sera battu mais bien pris par la défense il aura eu du mal à briller. Cherchant parfois trop la solution individuelle il a réussi à faire commettre la faute de trop aux défenseurs adverses et à obtenir un pénalty, évidemment transformé.
Niang (6) : Mais pourquoi on joue toujours sur lui ? On croirait que l’équipe attend l’exploit à travers lui sur le côté droit. Si on y a perçu quelques exploits techniques ou physiques, il a été trop loin du but pour se montrer décisif. Il a montré cependant beaucoup d’activité.
Les remplaçants :
Boateng (6) : Il a apporté un peu plus de présence et de corps à cette attaque mais ses frappes tirées par les cheveux, non merci.
Bojan (6) : de la vivacité et de la percussion seulement il manque toujours le dernier geste. On regrette sa dernière frappe stoppée par Agazzi.
Robinho (/) : Sans commentaire…
Allegri (4) : Le coach avait fait un choix risqué et/ou incompris par beaucoup en alignant un milieu sans aucun rythme. Cela s’est ressenti durant toute la rencontre où il n’y a eu aucune création de jeu offensif et aucun filtrage des offensives adverses. Mais il n’est pas le seul à blâmer tant certains joueurs habituellement titulaires se sont montrés défaillants.
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