Amis de longue date, Ben Baillieux-Beynon et Aurelio Mattern ont d’abord fait leurs armes au sein des Tellers et Lucy Lucy. Puis les deux chanteurs belges ont décidé de monter un projet commun : PAON. Le groupe tape dans l’œil de la marque Japan Rags qui les choisit pour incarner leur collection Printemps-Eté 2013. Rencontre avec ces drôles d’oiseaux.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
A : L’envie de jouer entre potes. C’était plus une excuse pour se réunir le plus souvent possible.
D’où venez-vous et comment vous êtes-vous rencontrés ?
A : On se connait depuis 10 ans. On était dans le même collège. Ben jouait dans les Tellers, moi dans Lucy Lucy. On a pas mal tourné ensemble.
B : Et la rencontre musicale s’est faite assez naturellement.
Quand avez-vous décidé de former PAON ?
B : Au Nouvel An, l’année dernière. Au milieu de la nuit, quelqu’un nous a suggéré l’idée. On y avait déjà pensé sans vraiment s’en parler l’un l’autre. Finalement, on a passé presque l’entièreté du mois de janvier chez Ben. On a composé une quinzaine de chansons durant cette période. On ne faisait que ça. On avait chacun en stock un paquet de couplets, refrains, idées de chansons non abouties. On a mis tout ça en commun très naturellement et PAON est né.
Comment définiriez-vous votre musique ?
A : C’est du surf animal. On aimerait avoir une planche en forme de Paon, d’ailleurs.
Votre vinyle va sortir le 04 mars prochain, quelles ont été vos influences pour le composer ?
A : On a pas mal écouté Dead Man’s Bones. C’est un groupe excellent, leur (seul) album nous a vraiment séduit. C’est le genre d’album très « rough », très authentique. On aime le côté « branche le micro et joue », instantané, brut. Sinon, on aime Local Natives, Alt-J, Black Lips, Hanni El Khatib et Bewitched Hands.
Chacun de vous a un autre groupe. Comment vous organisez-vous pour travailler sur PAON ?
B : Avec un calendrier et un bon manager, c’est facile !
Vous sentez-vous proche d’une scène musicale belge ?
A : Oui. Beaucoup. Peut-être aussi parce que la Belgique n’est pas très grande… On adore des groupes comme Balthazar, Girls in Hawaii, The Van Jets…
Vous avez beaucoup tourné avec vos groupes Tellers et Lucy Lucy, comment est la vie de musiciens sur les routes ?
B : Ce sont vraiment des moments particuliers. Quelque chose que tu as du mal à retrouver quand tu rentres chez toi. Tu te retrouves un peu comme dans un cocon. T’es pris en charge toute la journée, on te conduit d’un point A à un point B, on te fait à manger, on te donne à boire, tu vas à l’hôtel et le soir on t’applaudit pour avoir claqué 3 accords. Mais surtout : tu dois apprendre à vivre au sein d’un groupe, avec des gens qui n’ont pas forcément les mêmes habitudes, la même façon de vivre… On adore ça.
Parlons maintenant un peu de la campagne avec Japan Rags. Comment est née cette collaboration ?
A : Le rédacteur en chef du MODZIK, Anatole, nous a présentés à la marque. Japan Rags cherchait un jeune groupe pour incarner leur campagne. Il a proposé PAON. Et apparemment ils ont beaucoup aimé notre univers, l’énergie et l’image qu’on véhiculait. Mais ils en parleraient certainement mieux que nous.
Quel était l’ambiance sur le shooting ?
B : Très détendue. Enfin pour nous… Quand le responsable de la communication nous a vu arriver avec notre photographe et son appareil photo qu’elle avait reçu à 12 ans et ses chaussures en peau de léopard, il n’a pas forcément été rassuré… Nous, on trouvait ça drôle.
Quel est votre rapport à la mode ?
B et A : Amical.
Quel style de jeans aimez-vous porter ?
B : Quand y a du mouton dans les poches – pour ne pas avoir froid en hiver. Mais on n’a pas encore trouvé. T’as un plan ?
Avez-vous une icône de jeans ?
A : MacGyver. Tatatatatatataaaaaa tatataaaa. Tu vois ?
Le jeans sur scène, in ou out ?
B et A : IN (surtout si on a du mouton dans les poches)