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L'ancien Empire égyptien, 4e dynatie !
Calcaire et buste polychrome en plâtre teinté...
Prince Ankhaf.
Il fut fils de pharaon...
Vizir...
Inspecteur des grands travaux de Khéphren dont il supervisa la construction de sa pyramide.
Statue de Metjen (Mtn)...
Grand administrateur...
Gouverneur...
Chef d'expédition...
Haut dignitaire de la fin de la 3e dynastie et du début de la 4e.
Statue découverte en 1845 au nord de la pyramide de Djoser à Saqqarah !
Préambule... Un petit rappel de ce que nous avons déjà traité sur ce sujet...
Si cela vous est nécessaire !
Pour en savoir davantage sur ce personnage haut en couleur que fut pharaon, je vous convie donc à suivre les liens (en jaune) : ceux-ci correspondent à des articles édités précédemment !
Qu'avons nous donc découvert, à son sujet, lors des précédents articles ?
→ Article n°1 : pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte ?
→ Article n°2 : assassinés par ses propres eunuques...
→ Article n°3 : comment pharaon pouvait-il tout contrôler ?
→ Article n°4 : une institution bien puissante...
→ Article n°5 : transmettre les décisions du
pharaon...
→ Article n°6 : contrer les
nomarques…
Hypogée de Peshedu.
L’égyptologue Dominique Valbelle :
Dans l’ouvrage collectif "L’Égypte ancienne, les secrets du Haut-Nil" :
" L’administration égyptienne est indissociable d’un Etat égyptien, né avec elle.
Elle en est l’âme.
Elle a été mise à mal lorsque celui-là était menacé.
Elle a été reconstituée en même temps que le pouvoir pharaonique.
Elle représente donc un facteur de stabilité et l’assurance d’une continuité des institutions."
Vous le savez bien !
Il devait normalement être le détenteur de tous les pouvoirs !
Pharaon, se faisait bien évidement aidé dans cette fastidieuse tâche par une armée de fonctionnaires normalement très dévoués...
Au service du fils des netjerou sur terre !
Et, ce fut probablement cette remarquable administration…
Parfaitement hiérarchisée…
Qui fut l’un des facteurs primordiaux…
La clé évidement de cette prospérité pérennisée…
Une gouvernance qui devait bien être difficile !
Imaginez-vous être dans le contexte de l’époque…
Avec les moyens de locomotions quelque peu limités…
Avec les moyens restreints de communications…
Dans ce pays qui, ne l’oublions pas, devait s’étirer sur plus de mille kilomètres…
Et qui de plus, fut divisé en deux par l’Itérou !
Pour y parvenir, la société égyptienne s’était donc construite à l’image même de ses pyramides !
Avec tout en haut, le pharaon, qui détenait le pouvoir absolu sur son pays et son peuple...
Vint ensuite, le vizir qui le secondait et était en quelque sorte, son Premier ministre !
Venait ensuite par ordre décroissant :
- Le surintendant du trésor,
- Le directeur des greniers,
- Et bien d’autres hauts fonctionnaires…
- …
- Jusqu’à la base formée des plus humbles !
Ce système, bien qu’élaborer il y a plus de 5 000 ans, n’est pas sans rappeler notre bureaucratie d’aujourd’hui !
Jusqu’au cumul des charges, qui fut bien alors une pratique des plus courantes !
Transmettre les décisions de pharaon...
Les décisions du souverain avaient bien force de loi !
Elles furent répercutées par l'intermédiaire du grand vizir…
Et ceci aux instances concernées qui devaient se charger de les faire exécuter à tous les échelons de la hiérarchie administrative et publique.
Et c'est probablement à partir de là que les choses devenaient bien moins évidente !
Le pharaon tranchait...
Décidait...
Avec quel zèle :
- Ses décisions furent-elles retransmises ?
- De quelles manières furent-elles ensuite exécutées ? Il est évident de prendre en considération la situation qui faisait qu’aucun "fils conducteurs", à la manière d’un téléphone de nos jours par exemple, ne pouvaient aller tout droit depuis la salle du conseil du palais royal jusqu'au :
- Plus petit village du delta,
- De la frontière nubienne,
- De cette oasis éloignée,
- ...
Le vizir, le premier des fonctionnaires au service de l’Etat…
Ce fut bien le premier fonctionnaire…
Le personnage qui occupait le poste le plus élevé dans cette hiérarchie administrative !
Le tjaty…
Le vizir…
La charge de vizir va connaître d’importantes modifications au cours des millénaires.
Durant l’Ancien Empire...
Le titre fut accordé à un membre de la famille royale et se transmettait de père en fils.
Au nouvel Empire...
Par contre, le titre échouait à des personnages non royaux !
Le vizir la clé de voûte de cette administration...
Le vizir avait d'abord tenu une place unique !
→ Il incarnait une institution particulièrement puissante !
Particulièrement lors des périodes de crises !
A la manière de celle qui marqua la 13e dynastie, au cours de laquelle les pharaons se succédèrent à une cadence rapide...
→ Bien au contraire…
Dans les périodes de grande stabilité…
On voyait une atténuation de l'autorité du vizir, car le souverain exerçait pleinement son pouvoir absolu !
Portrait juvénile du Vizir Ramosé...
Louxor.
Il se convertira à la doctrine d'Akhenaton !
Voici bien un fonctionnaire de haut rang !
Ayant un rôle de conseiller de pharaon, de premier ministre pour le plus grand d'entre eux !
"Le titulaire du poste de tjaty, dont l'appellation avait probablement été créée à l'époque du pharaon Snefrou, pour son fils Néfermaât, se définissait comme celui :
- Qui est la volonté du maître,
- Les oreilles,
- Et les yeux du roi."
À l'Ancien Empire...
En cette 4e dynastie...
Le titre du vizir fut bien "tayty-sab-tjaty".
(B. Gunn, A Sixth Dynasty Letter from Saqqara, in Annales du Service des Antiquités de l'Égypte, Le Caire, 1925, p 242-255)
Ainsi pharaon n'aurait pas su gouverner Kemet sans ses vizirs...
Il n'en reste pas moins vrai que…
Le vizir resta...
Après le souverain...
La clé de voûte de l'administration égyptienne !
Davantage probablement qu'un Premier ministre de nos jours…
Il détenait, à lui seul, la clé de tous les ministères !
Il fut, comme le signalait l'inscription portée sur l'hypogée de Rekhmirê, le vizir de Thoutmosis III :
"Le rempart de bronze" de la royauté !
Ce personnage indispensable régna donc sur une foule d'autres vizirs…
De grands commis…
Ils détenaient à leur tour la responsabilité d'un secteur de l'administration, mais sans avoir les prérogatives qui pourraient être celles d'un ministre !
Tout ce personnel se réunissait bien sûr autour du souverain :
- Lors des conseils, qu'il convoquait pour parler des affaires de l'état,
- Ou pour prendre des décisions de gouvernance...
C'est à l'issue de ces conseils...
Suite aux avis qui lui on été exprimés par son grand vizir...
Pharaon devait trancher...
Décider...
Et ceci de façon souveraine et selon l'inspiration divine qui lui venait du netjer Maât !
A certaines époques, il n’y eut pas un, mais deux grands vizirs !
Thoutmosis III, 1 504 – 1 450 nomma ainsi :
- Un vizir du Sud pour la Haute-Égypte,
- Et un vizir du Nord pour la Basse-Égypte !
Quoiqu’il en soit, la charge fut bien d’importance !
Lien vivant entre les Hommes et pharaon, le vizir tenait dans sa main tous les rouages de l’état.
Le vizir fut donc le chef suprême de l'exécutif…
Ses prérogatifs s'étendaient à pratiquement tous les domaines et ses compétences furent des plus multiples :
- Chancellerie,
- Justice,
- Police,
- Transports,
- Organisation des archives royales,
- Contrôle des ressources.
- Travaux,
- Agriculture,
- Le fisc,
- La trésorerie,
- ...
Le très connu vizir Imhotep…
Bronze d'Imhotep
Époque Ptolémaïque.
Musée Condé.
Chantilly.
Un grand vizir…
Celui du pharaon Djoser, qui devait être quant à lui tout à la fois :
"Grand prêtre d’Héliopolis"
et
"Régent de la grande demeure"
Des devoirs moraux…
Des devoirs civils…
Auxquels venaient s’ajouter bien certainement des tâches matérielles puisqu’il fut en plus :
"Grand architecte du roi"
Célèbre d’ailleurs pour avoir construit la pyramide à degrés de Djoser !
Et une autorité médicale :
"Grand médecin"
Mais…
L’une des fonctions principales du vizir fut bien celle de juge !
Voici ce qu’en disait visiblement Thoutmosis III lorsqu’il s’adressait au vizir Rekhmirê le jour de sa nomination :
"Toi,
tu veilleras à ce que toute choses soient faites conformément à ce qui est la loi,
conformément aussi à leur droit,
en assurant la justice pour chaque Homme"
Rekhmirê fut :
- Maire de Thèbes,
- Intendant du temple d'Amon à Karnak,
- Vizir...
Et ceci, pendant une période où l'empire s'étendait de l'Égypte à son extrême limite et était à l'apogée de sa prospérité ! Son grand-père aussi fut vizir, responsable de la région qui s'étendait d'Assouan au nord d'Assiout…
Les explications quant à ses fonctions de vizir furent essentiellement trouvées dans son hypogée ainsi que sur un ostracon, un papyrus...
Décor de la tombe de Rekhmirê...
TT100.
et
l'entrée de la tombe du vizir Rekhmirê !
A suivre...
Désinences... prochainement sur le même sujet... pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte ?
- L'administration, du surintendant au directeur des greniers,
- L'administration, les gouverneurs ou nomarques,- L'administration, des fonctionnaires d'importance,
- L'administration, faire carrière,
- L'administration, et la grève,
- Pharaon entre les nétèrou et Hommes,
- ...
Autres articles qui pourraient vous intéresser :
Un phénomène complexe d'unification, l’État (3)... En Égypte ancienne !
Des fonctionnaires qui devenaient des princes, le chaos (4)... En Égypte ancienne !
A fin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Égypte" Éditions Atlas 2003
Encyclopédie de la mythologie d'Arthur Cotterell Edition Parragon 2004
Nicolas Grimal. A History of Ancient Egypt . Wiley-Blackwell 1994
David P. Silverman . Ancient Egypt. Oxford University Press 2003
Elizabeth Payne . The Pharaohs of Ancient Egypt. Random House Books for Young Readers 1981
• Sitographie...
Wikipedia
http://www.metmuseum.org/
•Taggé avec :
Pharaons et personnalités en Égypte antique
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"Aimer autrui ne signifie pas que nous devons nous oublier."
Dalaï-Lama
"Ce que nous devons apprendre à faire, nous l'apprenons en le faisant."
Aristote
"N’avoir qu’un but en vue est l’une des causes essentielles de succès dans la vie, quel que puisse être le but poursuivi"
John Rockefeller
Fichier en mode PDF
ânkh oudja seneb
nḫ(=w), wḏ(=w), snb(=w)
"Qu'il soit vivant, intact et en bonne santé !"
La traduction littérale en français est quelque peu fausse :
vie, santé, force (v.s.f.)
vie, force et santé.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble