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Le mur du çon pour Rama Yade ou pour Martin Hirsch ?

Publié le 10 avril 2008 par Rebus

 Dur de trancher entre les 2 prétendants au titre, tant leurs phrases respectives sont immenses. Allez , honneur à la beauté, galanterie oblige, examinons la ramayaderie du jour. Une Rama Yade qui nous déclare de façon plutôt péremptoire qu'elle refuse d'utiliser le terme dictature pour qualifier la Chine. Ah, étrange, ça et pourquoi siouplait mdame ?

  Rama Yade se lance dans une fine analyse géo/politico/historique,d'ou il ressort, ou tente de surnager pour être exact, que "Il faut voir d'ou vient la Chine" ainsi que la volonté de ne pas plaquer sur cette même Chine des notions européeennes et occidentales. Donc, en caricaturant, ok, c'est pas terrible pour les droits de l'homme mais bon, c'est la Chine quoi... Comme aurait dit Jamel Debouze dans Astérix et Cléopatre "c'est d'autres coutumes, quoi". Bref, nos bons amis chinois n'ont pas la même vision que nous de ces choses là, pas leur en vouloir toussatoussa. Une chose que je ne saisis pas clairement dans ce raisonnement c'est, si la dictature est une notion uniquement européenne ou si il s'agit des droits de l'homme qui ne pourraient être compris, et donc appliqués, que par les occidentaux.

  À mon avis, Rama Yade essaie de se sortir tant bien que mal d'une position délicate, celle  où ses déclarations/rétractations l'avaient plongée, mais c'est plutôt maladroit et elle nous livre là un bel alignement de clichés. Rama, bien placée pour le prix Raffarin de l'année (rappel, raffarinade, formule qui ne veut rien dire mais qui se veut réfléchie)

  Deuxième en lice, le justement très lisse Martin Hirsch. Le successeur de l'Abbé Pierre, qui menaçait encore il y a peu de tout envoyer promener, de démisssionner si on ne finançait pas son "I had a dream" personnel. Finalement, il se sent bien au gouvernement. Le poste est confortable, digne d'un énarque en tout cas et puis, pour éviter les cas de conscience, on peut dire que Martin espère toujours une quête du sens social chez les Fillon/Sarkozy. Accroche toi, Martin, tes deux patrons ont successivement déclarés que c'était le social qui plombait les finances de la France. Et, on ne peut qu'approuver. Pour rappel, 15 milliards de cadeaux fiscaux, ça c'est du social et en plus, nos néo assistés continuent de se ruer en Suisse ou d'autres paradis fiscaux. Tous des ingrats, ces assistés.

  Martin Hirsch justifie sa position de secrétaire d"'état vissé à son poste aussi fermement qu'une mouile à son rocher par cette déclaration ou on atteint des sommets...dignes de Barbelivien pour rester dans les canons en vogue au gouvernement. "Il n'y a pas d'esthétique de la démission". Peut être, Martin, mais il semblerait que celle du reniement se cultive assez bien.

 Mais bon, ce n'es pas valable que pour Martin Hirsch, suffit de voir l'empressement, plutot contraint , j'en conviens , de Nathalie Kosciusko Morizet à présenter ses excuses aux petits camarades qu'elle aurait offensés. Ceci dit, si elle les a offensés, c'est peut être qu'elle a fait mouche, non ?

  Houleux le climat en Sarkozie ces jours ci.... Le mur du çon pour Rama Yade ou pour Martin Hirsch ?

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