Au moment où l’Union Européenne décide de diminuer le budget attribué à l’aide alimentaire, le Parlement européen va débourser environ 2,5 millions d’euros environ pour lancer une armée de « trolls » sur Internet, et en particulier les réseaux sociaux pour lutter contre l’euroscepticisme en vue des élections de 2014, qui auront lieu entre le 5 et le 8 juin 2014.
C’est en tout cas ce qu’affirme le Daily Telegraph qui aurait eu accès à des documents confidentiels révélant la planification d’une campagne sans précédent de réorientation de l’opinion publique, avant et pendant les élections de juin 2014.
« Au cœur de cette nouvelle stratégie : « des outils de contrôle de l’opinion publique » destinés à déterminer si certains débats de nature politique ayant lieu entre participants des médias sociaux et autres blogs sont susceptibles d’attirer l’attention médiatique et publique.
Les communicants des institutions parlementaires devront être capables de décrypter les « sujets tendances » au sein des conversations et d’y réagir rapidement, de manière ciblée et pertinente ; il s’agit pour eux de « se joindre aux conversations et de les influencer, par exemple en fournissant des faits et des chiffres déconstruisant les mythes« .
Selon le document mis à jour par le Daily Telegraph, les « trolls » européistes auront pour mission de subvertir le sentiment qu’expriment de plus en plus d’Européens, à savoir que « l’Europe est le problème« , et de le retourner, de sorte que chacun en vienne à considérer que la réponse aux défis actuels est « plus d’Europe« , et non pas « moins d’Europe« .
Une attention toute particulière doit être accordée, nous dit-on, aux pays qui ont connu une montée de l’euroscepticisme. La France, qui a massivement rejeté le Traité constitutionnel européen le 29 mai 2005 (55%), devrait donc être particulièrement ciblée par cette campagne de propagande, visant à redresser les jugements inadaptés – incorrects – sur la construction si prometteuse de ce « premier empire non impérial » qu’est l’UE, dixit Barroso .
En pleine crise économique, et alors que l’austérité est imposée aux États, l’UE ne devrait pas rechigner sur les moyens de sa propagande, puisqu’une augmentation de près de 2 millions d’euros des dépenses en « analyse qualitative des médias » serait prévue, principalement tirée de budgets pré-existants, et plus de 900.000 euros additionnels devraient être collectés l’an prochain.
Nigel Farage a été l’un des premiers députés européens à réagir aux révélations du Telegraph, le 7 février sur Russia Today, estimant que l’UE ne valait pas mieux qu’une « république bananière ». »
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Source: Daily Telegraph via Secret Society