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Le PQ : ENCORE LÀ !?

Publié le 10 avril 2008 par Hugo Jolly

Mardi 8 avril 2008,

par Jocelyn Parent, citoyen du Québec.

Il est temps de moderniser la constitution québécoise, et cela ne saurait être accompli par le péquisme de Pauline Marois, elle qui vient de reléguer à une date inconnue un référendum sur la souveraineté. Elle qui a aussi fait abolir l’Article 1, la raison d’être de ce parti.

Christian Charron –membre de la direction du PQ dans les Basses-Laurentides– écrivait une lettre ouverte qu’il faisait paraître dans le Nord Info le samedi 5 avril dernier, prétextant le manque de cohérence de l’ADQ et de ses absences répétées à demander au gouvernement fédéral des pouvoirs et compétences pourtant nécessaires et vitaux à la province du Québec et de son développement futur.

Il n’est cependant pas étonnant que l’ADQ ait dit NON aux pseudo-projets péquistes, nommément les projets de loi #195 (identité) et #196 (constitution), car ce ne sont que des demi-mesures. Ces initiatives péquistes s’inscrivent dans le prolongement d’un fédéralisme tout ce qu’il y a de plus asymétrique, ce qui n’est qu’une centralisation toujours accrue de la part d’Ottawa. Et pourtant, ce partage des compétences ne date pas d’hier, ni de 1982 d’ailleurs ; cela fait déjà plus de 125 ans que le Canada oppresse le Québec et les Québécois par une constitution monarchiste et accordant tous les privilèges au Premier ministre.

Il est temps de moderniser la constitution québécoise, et cela ne saurait être accompli par le péquisme de Pauline Marois, elle qui vient de reléguer à une date inconnue un référendum sur la souveraineté. Elle qui a aussi fait abolir l’Article 1, la raison d’être de ce parti. Maintenant que le PQ s’est mis en mode dialogue avec la population –action qui vient à peine de s’amorcer alors que ce parti a été fondé en octobre 1968, déjà 40 ans !–, c’est à se demander si nous aurons l’occasion de voir, de notre vivant, le pays nommé Québec.

La boîte à pensées que fût la saison des Idées du PQ n’a pas porté grands fruits ! Le projet de constitution #196 n’est rien de bien rassurant pour l’avenir, non plus. Si les dirigeants du PQ n’ont pu faire que cela –c’est un document bien trop court par rapport à la Constitution canadienne–, alors il ne faut pas s’étonner que leur idée d’une citoyenneté québécoise moderne soit bien étroite ; que deux pages sur un document de 12 pages (voir #195). Le PQ est comme l’ADQ : lorsque vient le temps de parler d’idées, ils n’en ont pas. Ni au présent, encore moins pour l’avenir.

Depuis ses débuts, la souveraineté au PQ n’a fait que perdre du terrain –sauf un bref moment avec Jacques Parizeau, malgré son funeste discours de 1995– et elle est définitivement morte avec Pauline Marois. Rappelons que le PQ a renié l’aide du Rassemblement pour l’Indépendance Nationale (RIN). Après 1980, Lévesque nous parle du beau risque alors que Johnson y va de l’affirmation nationale. Le PQ n’a cessé depuis de prendre le virage du fédéralisme, jusqu’à taire son Article Premier. Sans raison d’être, il n’y a plus de PQ.

Et pourtant, issu de la société civile, un citoyen a déjà écrit une constitution moderne, pour une citoyenneté tout aussi moderne. C’est d’ailleurs une proposition qu’il fait aux Québécois, en leur offrant ses idées sur l’avenir du peuple dont il est issu et dont il partage le devenir.

Dans ce document dont nous pouvons saisir toute la portée (voir le site www.loiconstitutionnelleduquebec.blogspot.com/), l’auteur y présente une constitution plaçant le citoyen au centre de l’État, et non pas le Premier ministre. De plus, ne serait-ce que par l’intéressant préambule qu’il affiche, l’auteur démontre tout l’intérêt que l’État doit porter aux nouveaux enjeux mondiaux, dont le souci de l’environnement.

Il est à propos de noter que le mot ENVIRONNEMENT n’est d’ailleurs même pas mentionné dans les projets #195 et #196 du PQ, documents très vite écrits sur le coin d’une table. C’est un triste avenir que nous réserve le PQ s’il n’est capable que de cela ! Amère douleur que de s’être fait berné pendant si longtemps ! Pour avoir torpillé le premier rêve d’un peuple, celui d’accéder à la dignité de s’être donné un pays, le PQ est l’as des as ! Je me souviens. C’est pourquoi il est temps de passer à d’autres valeurs, modernes et soucieuses des gens.

Jocelyn Parent, citoyen du Québec


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