A la pèche aux ondes

Un jeune artiste allemand spécialisé en design rêve tout haut de récupérer du courant électrique à partir des multiples ondes électromagnétiques qui nous entourent. Elles sont partout, émises par le bloc d’alimentation de votre machine à café, l’émetteur de votre téléphone cellulaire ou par les câbles à haute tension qui passent au bout du champ de navet d’en bas de chez vous. Dennis Siegel veut croire qu’il suffirait de se brancher dessus.

Un artiste veut récolter les ondes électromagnétiques qui nous entourent

Sans prétendre expliquer comment l’appareil pourrait fonctionner en détail, il imagine un petit chargeur de piles qu’il faudrait diriger vers les sources invisibles de son environnement pour qu’il se mette à fonctionner.

Une diode changerait de couleur pour indiquer la puissance des ondes électromagnétiques exploitables. Dans sa vidéo de présentation on le voit arpenter les rues, à la recherche de sources à récolter. Il détecte la présence d’un téléphone portable en activité et braque son appareil sur une jeune ingénue qui ne se doute de rien. Pas sûr qu’elle apprécie de le découvrir ainsi posté derrière elle une fois qu’elle aura terminé son coup de fil.

Parce qu’il faut croire en ses rêves, Dennis Siegel livre une foule de détails : l’Electromagnetic Harvester pourrait charger une pile AA en une journée de récolte, et deux versions de l’appareil seraient construites pour plus d’efficacité : un petit modèle, adapté aux basses fréquences (inférieures à 100 Hz, comme sur les installations électriques), et un plus grand pour les fréquences radio (~ 100 MHz), GSM (900/1800MHz), Bluetooth et WLAN (2,4 GHz).

Faire sourire et réfléchir avec des ondes électromagnétiques

Avec humour, cet artiste passionné par la fabrication d’objets et l’informatique veut susciter une prise de conscience des ondes électromagnétiques invisibles et leur donner une dimension spatiale. Le 9 février 2013, lors de la remise des distinctions de son école d’art (la Hochschule für Künste Bremen), il a remporté le deuxième prix du jury dans la catégorie « médias numériques ».

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Dennis Siegel