Un jour, un père a dû dire à son fils « tu vois mon fils, le Titanic, c’est un bateau qui est en train de se faire construire et qui est déjà surnommé « l’insubmersible » ».
Un jour, ce même fils devenu papa dit à son tour à son propre fils « Tu vois mon fils, le Titanic, supposé insubmersible, est maintenant à 4 km au fond de l’eau. C’est une épave, elle restera toujours là. »
Un jour futur, ce même petit-fils devenu papa lui aussi dira alors à son fils « Tu vois mon fils, un jour, un bateau « Le Titanic » dit insubmersible a coulé. Puis il est resté un moment dans l’eau, puis il s’est fait dévoré par des bactéries. »
Un jour ce fils devenu papa lui aussi dira à son fils « Tu vois mon fils… ah non, rien ».
Parce qu’il ne restera plus rien de l’histoire du Titanic et de son épave dans les quelques décennies à venir. Pourquoi ?
Car un rapport récent fait l’état d’invasion de bactéries « mangeuse de métal » qui en fait dégraderaient la carcasse métallique de la gigantesque épave à hauteur de 165 tonnes par an. Cette bactérie, appelée pompeusement Titanicae Halmonas est retrouvée en million d’exemplaire sur cette épave, sur ce qu’on appelle des stalactietachtige , des stalactites formés de métal, de sels, et de produits organiques sous marin.
Trouvées en 27 souches différentes, on ne sait pas encore si cette bactérie était présente au niveau du naufrage ou bien si elle s’est développée spontanément dans le milieu riche en sel puisque c’est son milieu préféré.
Avec ces 50000 tonnes de métal, le Titanic est voué à la disparition dans quelques années, et ne ressemblera qu’à un tas de bouillie informe.
Potentiellement dangereuse pour les oléoducs sous-marins, cette bactérie est quand même d’une importance biologique capitale : elle permet de détruire les poubelles métalliques marines et débarrasser nos océans de ces ordures polluantes.
Seuls les plongeurs et chercheurs de trésors seront tristes…