Pour fêter dignement les 50 ans de Michael Jordan, InsideBasket vous
propose de revivre ses cinq moments de légende en Finale NBA. Deuxième volet avec le Game 1 des NBA Finals 1992.
Pour la deuxième année consécutive, les Bulls se retrouvent en finale
avec la ferme intention de conserver leur titre. Mais plus encore, avec
celle de bien démarrer. Échaudés par leur expérience de la saison
dernière qui les avait vu perdre la première levée de la Finale, les
Bulls entrent sur le parquet du Chicago Stadium animé par la soif de
victoire.
Pourtant, l'histoire semble pouvoir se
répéter. Après quelques échanges, les Blazers mènent 15-7. L'arrière
dominant sur le parquet ne s'appelle pas Michael Jordan, mais bien Clyde
Drexler. Michael Jordan va alors livrer une performance inoubliable.
Peu réputé à l'époque pour son shoot extérieur (27/100 en saison
régulière cette année-là), il commencera même son match par deux ratés à
plus de 7.23m. Mais il réussira le 3ème. Puis le 4ème. Puis il
continuera à shooter à cette distance, alors que le cercle semble
s'agrandir de tir en tir.
Peu à peu, les Bulls
prennent le contrôle du match. Au fur et à mesure, Jordan devient un peu
plus insolent. Il rentrera 6 tirs consécutifs à 3pts, ne pouvant
retenir un haussement d'épaule ("The Shrug") devenu une marque de
fabrique, en direction d'un Magic Johnson médusé, aux commentaires du
match sur NBC. Le regard de Cliff Robinson, aux premières loges pour
assister à ce dernier tir, en dit long. Le match a définitivement basculé.
Michael
Jordan termine la première mi-temps avec 35pts, record NBA, toujours en
vigueur. Mené après le premier quart-temps, les Bulls ont fait le break
au bout de 24min (66-51). Les Blazers ne reviendront pas, et Jordan
n'aura même pas à forcer en seconde mi-temps, terminant sa soirée avec
39pts et 11pds, en seulement... 34min de jeu.
La
suite ne fera que confirmer la domination de Michael Jordan dans cette
série, alors qu'il emporte son second trophée de champion et son second
trophée de MVP des Finales. Moins de 10 ans plus tôt, Portland faisait
l'impasse sur MJ lors de la draft 1984 pour choisir Sam Bowie. Pourquoi
choisir Jordan ? Les Blazers avaient déjà leur arrière dominant en la
personne de Drexler. L'histoire est parfois ironique...