House of Cards // Saison 1. Episodes 4 et 5. Chapter Four / Chapter Five.
Ce que j'aime bien dans House of Cards c'est qu'il y a une certaine constance. Aussi bien dans les histoires que dans la réalisation. Il faut bien conserver le ton qu'a donné
David Fincher dans les deux premiers épisodes. Cette atmosphère qu'il a donné à la série tout simplement. En tout cas, James Foley était de retour pour réaliser
le quatrième épisode et puis Joel Schumacher (Phone Game, Effraction, ou encore le film Blood Creek) était aux commandes du cinquième
épisode (avant de remettre la caméra pour le suivant mais je ne vais pas pouvoir encore vous en parler étant donné que je ne l'ai pas encore vu). Alors j'ai décidé de poursuivre mon aventure avec
House of Cards. D'une part car j'aime beaucoup et d'autre part car après le visionnage de ces deux nouveaux épisodes, je remarque que la série a encore plus à offrir en son coeur
qu'à ses débuts. C'est fou mais tout est en train d'exploser dans ces deux épisodes et les personnages sont donc d'autant plus fascinants et intéressants. Je pense à la petite Zoe Barnes qui fait
son bout de chemin depuis le début. Autrefois journaliste méconnue du Washington Post, elle va se retrouver au centre de la fuite d'une grave affaire de corruption. Une aubaine qui va la
propulser au rang de star.
C'est pourquoi maintenant son rédacteur en chef souhaite lui offrir le poste d'envoyé spéciale à la Maison Blanche afin qu'elle puisse utiliser son ton provocateur. Sauf que prendre cette place
est aussi prendre la place de Janine (Constance Zimmer). J'aime bien cette relation conflictuelle qu'il y a entre les deux femmes. D'un côté nous avons une jeune femme jalouse de
ce qui arrive à Zoe, et de l'autre une jeune femme qui en a marre de devoir suivre les directives de son patron. Il faut dire que Zoe est un électron libre et la mettre à la Maison Blanche était
aussi lui offrir une occasion en or d'arrêter d'être celle qui veut gêner tout le monde. On le sent bien car elle fait constamment fulminer son rédacteur. Amusant, les dialogues sont une fois de
plus intelligents, notamment la petite référence à la communication moderne et le fait que maintenant tout ce que l'on dit peut se retrouver n'importe où et vu par des milliers de personnes.
Zoe Barnes - "Remember these days. When you're talking to one person, you're talking to thousands"
Depuis le film The Social Network,
David Fincher a une obsession pour les moyens de communication. Quand feras t-il un film sur la création de Twitter ?
Le côté un peu brut de décoffrage de cette intrigue était plaisant à suivre. Notamment car Corey Stoll y met de sa personne et nous délivre alors une très jolie performance. Ce n'est pas ce que j'ai pu voir de mieux dans House of Cards mais il s'en sort honorablement et donne envie d'en voir encore plus. C'est ce que j'aime dans cette série, plus les épisodes avancent plus l'on a envie de connaitre ce qu'il va arriver par la suite aux divers personnages. Et Russo est quelqu'un de curieusement intéressant. Ce n'est pourtant pas le plus intelligent. Surtout vu comment il se conduit, il est une vraie loque. Maintenant que Francis l'a pris sous son aile, il va devoir le requinquer histoire qu'il puisse être l'homme dont il a besoin. Intriguant et à suivre. Au final, ces deux épisodes étaient plus que satisfaisants. Je pourrais aussi parler de la relation entre Claire et Francis. On dirait un vrai couple, qui partage de bons moments et surtout de très jolies scènes mais ce sont presque devenus des collègues maintenant. Ils ne se parlent pas de façon personnelles mais professionnelles. Robin Wright sublime donc encore l'écran.
Note : 9/10. En bref, deux brillants épisodes. Rythmés et captivants, le téléspectateur ne lâche pas sa télé d'un oeil.